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Don't touch my food

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Jeu 8 Nov - 17:03


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Don't touch my food

avec @Annushka R. Nikonovitch


Il y a des jours avec et des jours sans. Même pour un puma. Aujourd'hui est définitivement un jour appartenant à la seconde catégorie. La neige s'était un peu trop lâchée durant la nuit si bien qu'à mon réveil, un épais manteau recouvrait l'entièreté du sol. Pour quelqu'un qui est né en Alaska, cela n'a absolument rien de surprenant. C'est même plutôt carrément habituel. Il en faudrait bien davantage ou qu'un blizzard ne se lève pour nous empêcher de sortir chasser. Après avoir pris toutes les précautions d'usage et même plus, je m'éclipse de chez moi Il s'agit d'une maison avec un jardin qui donne sur une forêt. C'était une des conditions obligatoires lorsque je m'étais mis en quête d'un logement à mon retour à Fairbanks. Cela ne m'est pas venu une seule fois de m'imaginer faire ma vie ailleurs. Tout comme je n'ai pas encore ressenti le besoin de partir en vacances découvrir le reste  du monde. De toute manière, en tant que médecin, même légiste, on sait dès le départ que plusieurs jours de repos consécutifs sont une rareté. Dans cette petit ville, avec la recrudescence des purges des extrémistes, le calme n'est pas réellement d'actualité, bien que cela reste plus appréciable que le rush des grandes agglomérations

Une des spécialités des pumas s'avère être de toujours se déplacer en silence et je peux vous assurer que cela demande une très grande maîtrise de son corps autant qu'une très bonne analyse du terrain là où nos pattes foulent le sol. La neige n'aide pas du tout niveau discrétion, c'est toujours plus délicat d'essayer de limiter nos traces dans son manteau, elle nous oblige parfois à sauter. Une brise se lève, nous relevons la tête afin de récupérer toutes les informations contenues à l'intérieur, encore plus rapidement que je ne pourrais bien le faire dans mon laboratoire. Il faut bien avoir un avantage. Rien d'intéressant si ce n'est l'odeur des loups, ce qui me fait m'adapter et changer de direction, toujours face au vent pour éviter de me faire repérer. Ce n'est pas dans notre nature d'être intrépide ou belliqueux ou suicidaire. Les sens aux aguets, les muscles du corps tendus à l'extrême sous notre fourrure, la moindre erreur dans la forêt peut être fatale, autant l'éviter. Un rocher nous barre la route. Un bref regard autour avant de   nous élancer pour sauter dessus afin d'avancer et de prendre un peu de hauteur.  Rien d'intéressant pour le moment. Pourtant nous  ne serions pas contre nous  mettre sous la dent un vieux caribou ou un jeune. Nous en saliverions presque à l'avance.

Alors que nous serpentons prudemment entre les arbres, il me semble voir du mouvement à une centaine de mètres en contre-bas. Le corps devenu plus bas sur le sol, nous avançons progressivement, prêts à réagir au moindre signal, qu'il soit hostile ou bien une proie. Après plusieurs mètres, le coupable fait son apparition bien qu'il soit extrêmement difficile à distinguer dans la neige à cause de son pelage : un lièvre. La traque peut alors commencer, après tout ce sera toujours un petit en-cas, on ne peut jamais être certain de trouver ce que l'on cherche. Seulement la chance semble sourire à la boule de poils qui s'en sort in-extremis, nous faisant lâcher un feulement mécontent. La course nous a éloigné pas mal de notre endroit favori où nos balades nous mènent toujours.  Ce n'est rien, ça sera une visite intéressante. Plusieurs heures plus tard, toujours rien de plus à se mettre sous la dent. Il est vrai que le réchauffement climatique cause des dégâts irrémédiables sur certaines populations animales et même végétales, ce qui en fait migrer certaines.

Mais je ne vais pas me lancer dans le débat intérieur sur l'écologie et le respect de la planète alors qu'il faut être sur ses gardes et être concentré sur ce qui nous entoure. Dépité de trouver encore quelque chose, j'allais rebrousser chemin lorsque le bruit d'une paire d'ailes attira mon attention dans l'arbre juste au dessus. Tapis sur le sol, il faut d'abord jauger le tronc afin de déterminer s'il sera capable de nous supporter, pareil avec les branches. Puis ensuite, il faut attendre le bon moment. Les oreilles légèrement en arrière, les prunelles rivées sur l'oiseau et ses mouvements, nous voilà à nous élancer puis à progresser davantage sur la branche. Une patte. Une autre. Nous le voyons distinctement. Sans avoir remarqué une autre odeur toute proche, probablement parce qu'elle appartient à une petite créature insignifiante. Tellement insignifiante qu'au moment de s'élancer sur la cible, nous constatons que quelqu'un à l’outrecuidance de vouloir nous voler NOTRE pitance. Jamais de la vie, d'un coup de patte le renard gris se fait éjecter sur l'arbre d''à côté, laissant l'opportunité à l'oiseau de partir à toute aile hors de portée de pattes. Un autre Shifter. Descendu sur le sol neigeux, je m'approche de lui tout m'empêchant en même temps de vouloir l'étriper… « Comment oses-tu me voler ma proie ?? » Feulais-je, la queue légèrement fouettante derrière moi.



ADASTRA pour world of shifters


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Ven 9 Nov - 21:56


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Don't Touch my food
Seth &
Annushka

Pas de patient pour cette matinée, l'occasion parfaite pour traîner un peu au lit tout en profitant d'un confortable monticule de couvertures moelleuse entassées sur le corps nu de la rousse bien décidée à ne se sortir de là que lorsque le soleil serait haut dans le ciel. Néanmoins, c'était le programme que se faisait de sa matinée Annushka avant que sa moitié à fourrure ne manifeste une subite envie de prendre en chasse la perdrix des neiges ayant revêtit sa robe hivernale qui venait de passer devant la fenêtre. « D'accord, d'accord tu as gagné » avait alors soupiré la rousse avant de s'extirper péniblement de son lit, ni une ni deux, elle laissa son âme animale s'exprimer et sortir hors d'elle, poils et griffes devenant en un bruissement de fourrure leur nouvel apparat. Elles allaient devoir se presser pour rattraper le volatile qui filait à tire-d'ailes, par chance les vents n'étaient pas trop forts et n'avaient pas eu le jeu de disperser l'odeur de la proie des deux demoiselles. Bon, finalement, la quatre pattes avait bien fait d'insister pour sortir, cette petite partie de chasse improvisée leur permettant de profiter d'un grand bol d'air frais made in Alaska. Le cœur battant et les pattes semblant presque voler au dessus de l'épais manteau blanc qui avait recouvert les lieux, la distance entre elles et la perdrix des neiges commençait enfin à se réduire. Sans doute que la bête ne s'était pas aperçu qu'on la suivait et s'estimait assez en sécurité pour avoir la mauvaise idée de se poser sur une branche gelée. Une aubaine en or et la promesse d'un petit déjeuner royale si elles réussissaient leur affaire.

L'eau déjà à la bouche, la renarde s'élança sur le volatile imprudent, ou du moins c'est ce qu'elle croyait avant qu'une large patte griffue n'apparaisse dans son champ de vision avant de l'envoyer paître en direction de l'arbre voisin. Un petit glapissement se glissa hors de la gueule de la bête qui se remit sur ses pattes, fort mécontente. Elle pouvait se permettre cette fantaisie, la large bête se tenant devant elle étant un semblable shifters. Une bien maigre explication à cette bravade lorsque l'on voyait la différence indécente de gabarit. Le voilà qui s'approche en plus, les oreilles de la renarde se baissant instinctivement tandis qu'un léger grognement de fond se fondait avec ses paroles. « Je peux te retourner la question.... »  Ah les hommes et les bêtes plus imposantes, même bêtise, même combat contre leur pseudo supériorité leur conférant tout les droits pour les autres. « Le vent bien que léger couvrait ton odeur dans ma direction, tandis que toi..... Tu m'as forcément senti arriver. Mais... Laisse-moi deviner, tu t'es dis que cette créature insignifiante n'allait pas t'empêcher de te faire cette petite mise en bouche? » Peut-être s'avançait-elle, mais son instinct lui criait que non et que l'autre se payait le luxe de lui faire une crise.

Sentant l'énervement commencer à lui picoter le bout des pattes, Annushka ne put s'empêcher d'en lécher une avant de reprendre un peu plus calme, seulement un peu. « Alors celle qui est en droit de taper un scandale c'est moi car je traquais cette proie depuis plusieurs kilomètres. Tes parents ne t'ont pas apprit à ne pas convoiter la proie d'un autre Shifter ? »  Un petit souffle du museau trahissant à nouveau l'énervement du plus petit animal. « Et puis le coup de patte était-il vraiment nécessaire ? À croire que les muscles ne réussissent pas à tout le monde ... » Bien que passablement agacée, une petite voix se faisant de plus en plus fort soufflait aux deux comparses de descendre de leurs grands chevaux et de se calmer, ne sachant pas réellement à qui elles pouvaient bien avoir à faire. Pourtant, c'était plus fort que la rousse, elle ne pouvait décemment pas laisser cet idiot bien trop grand et trop musclé voir encore un autre courber l'échine devant lui, c'était trop facile de se cacher derrière la loi du plus fort régissant les animaux. Après certains Shifters se demandaient pourquoi l'Homme avaient peur d'eux, mais il ne fallait pas chercher plus loin avec ce genre d'énergumène à la pensée étriquée.

Aller Annushka, calme-toi et soit plus intelligente que lui, tu sembles la plus raisonnée alors tente de mettre de l'eau dans ton vin, même si cela risque d'écorcher tes lèvres, pensa-t-elle.... Le silence pesa un instant, personne ne prenant pour l'heure la parole, les deux shifters restant campés sur leurs positions tout en ne se quittant pas du regard. À voir les muscles bandés de l'autre, il semblait prêt à lui bondir dessus, à la bonne heure ! Il ne ferait qu'une bouchée de sa maigre carcasse et elle serait bonne pour rejoindre le funèbre tableau des shifters partis trop tôt à la différence qu'elle aurait périt sous les griffes d'un  de ses semblables. En fait, pourquoi avait-elle encore laissé son caractère belliqueux parler pour elle et ne s'était-elle pas contenté de s'en aller en grommelant. C'est son alter ego qui sembla lui souffler la réponse, car elle était qu'une idiote qui avait la langue trop pendue ...  
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Mer 14 Nov - 17:11


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avec @Annushka R. Nikonovitch


Il ne manquait pas d'aplomb ce huitième de portion. Cela n'allait rien changer à l'affaire. Encore une fois, le cliché pris le dessus chez elle, et blah blah blah. Ah les femelles... Toujours plus promptes à s'écouter parler que l'inverse.  Après elles osent appeler cela une discussion..  Celle-ci avait en plus l'audace de se faire les questions et les réponses, ce qui nous donna envie de tourner les pattes. Elle ne remarquerait même pas notre départ vu la concentration nécessaire à son long monologue et son attitude pour ne pas paraître inférieure. Mais une phrase dans tout ce discours ne rendit que le ton de ma voix plus glacial que l'épais manteau de neige qui nous encerclait. « Mes parents sont morts. » Celle-ci, elle l'avait bien cherché. Ensuite, nous nous avançons encore un peu histoire d'imposer davantage la réalité. « Pour une toute  petite créature insignifiante, je trouve ta langue bien pendue. … Encore une aigrie qui rage sur le monde entier parce qu'elle se trouve en bas de la chaîne alimentaire. Si tu es aussi faible, ne t'en prends qu'à toi-même. Si ça ne te convient pas, change au lieu de tenir pour coupable les forts. Et si tu ne peux pas, suicide-toi ou ferme-la et assume-ton choix. » Feulais-je à nouveau. S'il y avait bien une chose que nous détestions, c'était les prétendues victimes de l'injustice de la nature.

Les muscles tendus, mon puma me trouve encore trop indulgent. Si ça avait été lui, il l'aurait déjà éventrée, sélection naturelle oblige. Il est vrai que la médecine a accompli tellement en quelques siècles, néanmoins, à contrario, elle permet à des créatures faibles de se reproduire et amenuise leurs forces. Mais c'était également un autre débat. Une nouvelle odeur nous fit relever le nez, mais elle semblait aussitôt s'éloigner. Il valait mieux rester prudent dans la forêt. Mon regard se reposa sur l'autre. « Quant à ma musculature, rassure-toi, elle ne m'a empêché d'obtenir mon doctorat. » Je ne m’estimais pas comme appartenant au clan des bodybuildés sans cervelle. Surtout que, certes, j'étais musclé, mais pas à ce point. C'était surtout notre charpente qui pesait lourd et donnait l'impression de muscles bien développés. Néanmoins, je reconnais volontiers que c'est davantage flagrant sous ma forme humanoïde.  Notre regard se montrait ferme et rempli de défi avec un message très clair: continue à sortir ce genre d'inepties sur ce ton et il va vraiment t'arriver des ennuis…

Alors que nous avons regagné une position où notre espace personnel n'est plus envahi, j'entendis un léger bruit de craquement pas loin de notre tête, ce qui nous fit nous décaler instinctivement de quelques centimètres. Néanmoins, notre surveillance de la rase-motte nous permit d'assister à toute la scène : un autre bruit se produisit non loin de l'autre, plus audible, la branche cassa sous le poids de la neige accumulée, si bien qu'elle engloutit complètement l'animal au pelage gris roux. Beaucoup aurait éclaté de rire dans pareille situation, cependant, ce genre de manifestations n'apparaissaient pas chez moi sous les mêmes conditions. «  Surtout ne bouge pas, je vais chercher les secours . Un bon chien de piste devrait retrouver ta trace rapidement,ou au pire, ils se serviront de la déblayeuse. » Le karma revient toujours dans la tête, c'est un fait qui est assez vérifié. Malgré tout, nous nous tenions encore plus sur nos gardes, au cas où ça aurait été la première slave d'une attaque organisée par les arbres. Mais j'imaginais déjà l'autre bondir de sous le tas de neige tel un diable de Tasmanie célèbre et s'en prendre à nous dans un langage incompréhensible. Enfin bon, il ne vaudrait mieux pas pour elle oser m'attaquer.



ADASTRA pour world of shifters


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Sam 17 Nov - 17:45


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Seth &
Annushka

Il semblerait que dans les paroles emportées par l'énervement de la renarde, certains mots rimaient avec maux. À l’entente de la réponse première de l'inconnu, la russe perdit de son aplomb. Quand bien même l'autre s'était comporté comme un mufle, nul ne méritait de voir des souvenirs douloureux être ainsi brassés. Elle se serait  bien excusée, mais l'on ne lui en laissa pas l'occasion, la plus petite créature se contentant d'avoir la queue basse. Toutefois, la suite la fit oublier de sa culpabilité. Entendons nous, si elle n'avait pas pesé que quatre pauvres kilos à peine, elle se serait bien jetée sur cet imbécile pour en découdre, sa renarde étant bien d'accord sur ce point, il était bien plus facile de l'ouvrir lorsque l'on avait des arguments ….de poids dans le cas du mastodonte qui leur faisait face. Enfin, tout ceci n'empêchait pas la moutarde de piquer la truffe de la rousse qui avait en horreur que l'on la traite de victime. Surtout lorsque la personne qui vous accusait débordait de condescendance, la fierté oui, mais devoir descendre autrui pour asseoir sa suprématie, c'était bien digne d'un Oregon. Le pire dans tout ça ? C'était que le shifter détenait un doctorat, ainsi, cet homme était quelqu'un d'éduqué, de mieux en mieux...

Le dénouement ne vint néanmoins pas par les paroles acerbes soufflées par l'alter ego échaudé de la jeune femme, mais par une salve enneigée préparée par un arbre surchargé de poudreuse. Un petit glapissement de surprise filtra des babines de la renarde ensevelie sous un épais manteau froid. L'hiver est une belle saison, mais ce genre d'attaque fourbes moins … Bien évidement il fallut que l'autre en rajoute en se moquant ouvertement d'elle bien que même son ton ne trahissait en rien l'amusement de la grosse bête. Après quelques coups de pattes griffues, la prisonnière retrouva liberté et s'ébroua avec un plaisir certain sur le puma. Ce dernier semblant guère ravi par ce revirement de situation tenta même d'envoyer sur le côté d'un coup de patte puissant la créature un peu trop téméraire qui l'évita néanmoins d'un bond habile. Si elle n'avait pas la force, elle avait l'habileté d'un corps ramassé et leste n'offrant guère de résistance à l'air.  

Finalement il en avait fallut peu, mais l'humeur de la renarde s'était allégée, après tout il n'y avait pas mort d'homme et seul une infime partie de son orgueil en avait pâti. Revenant sur ses pas, elle s'assit sagement sur son séant en levant la tête. « Il semblerait que nous sommes partis sur de mauvaises bases.» Si l'on ne pouvait être apprécié par tout le monde, fait impossible et mauvais pour soi, Annushka essayait toujours d'arrondir les angles, en particulier avec les Shifters qui étaient sa première Nation. « Je me présente. Annushka Romanova Nikonovitch, pur produit issu de l'immigration de trappeurs russes qui n'ont put se résoudre à quitter l'Alaska. Je suis aussi accessoirement psychologue et fait sournoisement de la concurrence à mes confrères de l'hôpital. Mais il faut le dire, les patients préfèrent le cadre douillet de mon cabinet. » La jeune femme en étant pas peu fière de pouvoir se targuer du bien être souligné par ses patients. Bien que ne s'attendant à rien, elle put en apprendre plus sur le shifter qui s'avérait être lui aussi un homme de science, de quoi le refaire remonter en flèche dans son estime.

Pour la suite, une idée quelque peu loufoque pointa le bout de sa truffe dans les esprits de la plus jeune qui n'avait au final pas pu encore contenter les instincts de prédation de son alter ego. Le canidé se redressa alors sur ses pattes et s'étira en prévision de la course qui s'annonçait. « Dis-moi Seth, que dirais-tu de remettre les pendules à l'heure et de nous réconcilier autour d'une chasse ? Chasse intéressée bien évidement, puisqu'un gage au choix de l'autre en sera la clef. De quoi oublier rapidement nos griefs et repartir sur de bonnes bases telles les deux personnes raisonnées que nous somme non ? » Encore une fois, le jeune homme fit preuve de bonne foi et accepta, surprenant de plus en plus la renarde qui était surprise de s'être laissée prendre dans les jeux dangereux du jugement hâtif. Fait qu'elle méprisait au plus haut point se décevant elle-même, mais nul n'est parfait après tout ….

On lui laissa même de l'avance, ce qui s'apparenterait presque à de la galanterie. Si certains auraient râlé sur ce soulignement des inégalités entre les deux créatures, la rousse n'en prit pas ombrage, bien consciente de son infériorité face à la noble bête qu'elle avait rencontré. Filant aussi vite que ses pattes agiles le lui permettaient, le vent, allié de  certaines chasses étaient de son côté la poussant plus encore vers la proie qui fuyait encore loin devant. De l'autre côté, son challenger du jour devait avoir  estimé qu'elle avait assez d'avance et s'était lui aussi élancé à la poursuite d'un lièvre trop aventureux. Deux prédateurs pour le prix d'un, en voilà un chanceux qui aurait dû préférer la chaleur douillette de son terrier. Pour l'heure il allait falloir redoubler de ruses le puma arrivant à vive allure sur eux. Vite, une idée ! Ah oui, c'était l'évidence même ! La créature pleine de ressources s'élança sur les arbres grimpant avec facilité et renversa de la poudreuse sur l'autre, lui faisant ainsi perdre de précieuses secondes. Ô que oui, la lutte allait être acharné !

❄️ *** ❄️

Finalement le résultat escompté ne ft pas celui attendu, ce n'était ni le jour pour Annushka, ni celui pour Seth. En effet, le grand gagnant de cette joute chasseresse se trouvant être... le lièvre, l'outsider négligé qui avait bien eu les deux benêts en se faufilant dans des plants de ronces bien trop touffus sur le haut pour être déblayés par les autres bêtes. Furax, la queue de la renarde fouettait nerveusement l'air. « Saloperie de lièvre, on était à ça de le prendre ! » Des grognements mêlés de couinement mécontents accompagnant les dires de la plus jeune. « Finalement nous allons devoir conclure sur un ex-æquo je crois.... Nous avons pêché par orgueil et ce rongeur nous a bien eu. Peut-être pouvons nous tout simplement nous dire que tout est oublié ? » . La rousse se re-transforma alors sous sa forme humanoïde pour tendre la main à son compagnon de chasse du jour afin de pouvoir la lui serrer et sceller cette rencontre nouvelle. Néanmoins, c'est qu'il faisait frais tout à coup.....  
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Ven 23 Nov - 15:54


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avec @Annushka R. Nikonovitch


Ma phrase sur mes parents décédés fit son effet. Les signes étaient bien visibles, son corps s'était un peu tendu et sa queue s'était faite basse. Aucun regret ne monta à l'intérieur de moi, après tout, elle l'avait bien cherché. Ce n'était pas une légende que les femmes avaient une fâcheuse tendance à beaucoup trop parler sans réfléchir avant. Spécialement quand elles étaient mécontentes. Quoi qu'il en fut, l'annonce de ma possession d'un doctorat ne lui fit rien argumenter, au moins elle réalisait que les clichés pouvaient être totalement infondés. D'ailleurs j'étais bien content d'être un légiste, au moins je n'avais pas à supporter les assauts de patientes rendues dingues par mon allure et mon aura de mâle dans toute sa splendeur. Puis je n'avais pas non plus une grande affection pour une autre catégories, celles qui étaient matérialistes et ne cherchaient qu'un bon parti pour tout payer pour elles. Si elles veulent quelque chose, qu'elles commencent donc par travailler pour. Après tout, on n'était jamais aussi bien servi que par soi-même, non ?

La nature se chargea de calmer la petite bête, ou plutôt la quantité de neige qui l'a fit disparaître entièrement. Cela me ferait presque compatir, cela ne doit pas être si facile d'être aussi petite et insignifiante. Si je ne faisais pas attention, je pourrais m'asseoir dessus sans rien sentir, la tuant par asphyxie. Quelle fin glorieuse. Mon amusement ne lui échappa pas, ou alors leur instinct le leur fit deviner, quoi qu'il en fut, elle se cabra à nouveau en tentant de nous atteindre en s'ébrouant. Grossière erreur. Notre patte se tendit aussi sec afin de chasser l'importune, mais elle parvint à l'esquiver cette fois. Maudite petite souris. Nous soupirâmes. La suite sembla plus calme du côté de la renarde grise. De mauvaises bases ? Assurément. Une psychologue ? Sa démarche me parut alors plus claire : elle tentait d'arrondir les angles. Peut-être pour ne pas ternir sa réputation ou se priver d'un futur client potentiel. Après tout, personne n'était à l'abri ni de la maladie de l'âme ni de celle du corps. « Je m'appelle Seth. Seth Robinson, né sur le sol de l'Alaska, mes parents l'étaient aussi. Je détiens un diplôme d'études spécialisées complémentaires de médecine légale et d'expertises médicales et exerce mon métier à l'hôpital. La concurrence de ton cabinet ne m'apporte donc aucun préjudice. » Répondis-je, bien que ça ressemblait plus à une présentation lors d'un rendez-vous arrangé. Cela rendait la scène assez coquasse en plein milieu de la forêt et de ses dangers.

Le silence s'installa ensuite. La petite créature semblait perdue dans ses réflexions, mais l'étrange lueur de malice que contenait ses prunelles lorsqu'elle les reposa sur nous un instant ne laissait rien présager de bien. Ensuite, notre regard suivit sa gymnastique sur la neige. Le mot chasse plût d'emblée au puma, moins à l'homme de science. Néanmoins, je ne la coupais pas, écoutant jusqu'au bout. Ensuite, nous pesâmes le pour et le contre. Mes yeux vérifièrent dans un premier temps l'heure, je n'avais pas forcément envie de me perdre dans une tempête par exemple. Mais d'un autre côté, c'était l'occasion rêvée de la remettre à sa place et de montrer qui est en haut de la chaîne alimentaire. Sur ce point, nous étions d'accord. « Très bien. Nous vous laissons de l'avance. » Là, par contre, je pouvais sentir le félin rouspéter. Pourtant, je ne voyais pas en quoi cette compétition aurait pu être intéressante et juste sans cette avance. La nature nous a fait ainsi, ce n'es pas comme si elle et moi avions décidé de notre écart. Il fallait donc adapter. Puis, avec de l'avance, sa défaite n'en serait que plus cuisante, n'est-ce pas ? À cette pensée, le puma se calma. Le jeu pouvait alors commencer.

Nous nous élançâmes à toute allure pour rattraper le retard. C'était plutôt facile de repérer les traces de pattes de notre adversaire dans la poudreuse. L'odeur nous permit de déterminer qu'il s'agissait d'un lièvre et nous finîmes même par le distinguer. Vision brève qui fut occultée par la neige qui nous ensevelit à moitié lorsque le petit canidé rusé disparut dans les arbres afin de nous tendre une embuscade. Alors c'était comme ça ? Très bien. Elle ne perdait rien pour attendre. Nous partîmes à sa poursuite, tout en gardant le lièvre aussi en ligne de mire. Un endroit de la forêt plus étriqué attendait plus loin, nous fîmes changer de route la proie en arrivant par la gauche, et, au moment où la renarde allait l'attraper dans l'endroit en question, nous nous arrangeâmes pour arriver en même temps qu'elle, en forçant clairement le passage, ce qui allait faire un peu mal si elle n'évitait pas le rocher… C'était certain, la guerre était déclarée.


[----------]

Le cuisant échec fut au final commun… Saleté de lièvre… Celui-là ne perdait rien pour attendre non plus. Reprenant notre souffle, ce fut là qu'une main et non une patte fut tendue vers notre direction. Mon regard remonta alors sur la vision de la forme humanoïde de la renarde grise avant de me concentrer sur ce qu'elle voulait faire. « Nous n'aimons pas la proximité, nous vivons ça comme un envahissement de notre territoire. Mais j'approuve pour la conclusion de cette joute » Commençais-je par dire car il n'était pas question de lui serrer la main. « En plus, tu risques de tomber malade ainsi, tu n'es pas très responsable pour une femme de science. Ou bien définitivement gaffeuse et tête en l'air ? » Ensuite, c'était toutefois trop tentant de ne pas renchérir. « Je constate en tout cas que tu es aussi minuscule en vrai qu'en peluche. Même si c'est la première fois que je croise une félidé de type renard avec autant de courbes. Intéressant. » D'un point de vue purement scientifique bien entendu. Een général les deux formes étaient en phase entre les Shifters et leur part animal. Nous par exemple, n''étions pas non plus une montagne de muscles comme les ours. En guise de conclusion, de la patte à nouveau, j'essayais de l'asperger avec de la poudreuse, après tout, quelle idée de se promener nue ?  



ADASTRA pour world of shifters


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Mar 27 Nov - 11:17


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Don't Touch my food
Seth &
Annushka

Si l'hiver offrait de sublime paysages enneigés, cela supposait un épais manteau poudreux dispersé de ça et là dans le paysage, n'importe où …. Dans les arbres aussi et après un craquement d'avertissement, la renarde s'était retrouvée ensevelie sous une épaisse couche de neige. Toutefois, c'était sans compter la souplesse de l'animal svelte qui n'eut aucun mal à se dépêtrer de sa prison immaculées en quelques coups de pattes rageurs, fichue poudreuse ! De nouveau à l'air libre, la créature hésitant entre l'argent et le bronze avait tenté de s'ébrouer sur le puma. En vain, son interlocuteur ne faisant pas mentir la souplesse légendaire féline, un lest coup de patte tentant même de déséquilibrer la créature aventureuse. C'est alors que le calme était revenu un temps, permettant à la conversation de prendre un chemin plus tranquille, de ressembler plus à un échange classique contrairement au simulacre s'apparentant bien plus à une joute verbale du début.

En réalité, il fut même question de présentations, le jeune homme se prêtant à la plus grande surprise d'Annushka à cet exercice. Ainsi son interlocuteur travaillait à l’hôpital de Fairbanks, un légiste, ceci expliquait cela. À trop côtoyer les morts, on finit bien souvent par ne plus savoir comment s'adresser aux vivants. Quoique, au vu de l'animal ce trait de personnalité était très certainement déjà présent. Enfin, il valait mieux parler peu et avoir des dires utiles que de bavasser pour des broutilles. Enfin, le fameux Seth devait suivre ce principe, sage, mais que la bavarde renarde serait bien incapable de suivre. D'ailleurs le silence ne dure guère longtemps, l'agitateur canidé ayant déjà des envies de reprendre leur chasse avortée.  Une nouvelle fois, la proposition avait été accepté sans rechigner, le puma , bon joueur, lui laissant même de l'avance.

Ce ne fut toutefois pas pour autant que la russe s'était privée de retourner les faveurs d'une branche pleine de poudreuse, en faisant dégringoler  cette dernière sur le museau du félin juste en dessous d'elle. C'était de bonne guerre, l'attaqué devenant attaquant en forçant le passage dans une partie plus étroite du chemin que leur proie leur avait fait emprunter. Relevant la tête après avoir été déportée sur la gauche, renarde comme shifter n'eurent que le temps de bondir pour éviter d'embrasser le rocher qui ne les aurait pas épargné. Par chance, si le renard gris est un petit animal, il est plus agile encore que ses cousins, pouvant se même se targuer de connaître l'art d'arrimer ses griffes à l'écorces. Ricochant par deux fois sur l'obstacle qui se dressait devant elles, elles retrouvèrent la voie des arbres grâce à ce tremplin improvisé. Bien évidemment, elles n'avaient pas dit leur dernier mot et comptaient bien ne pas se laisser faire …

❄️ *** ❄️

Résultat des courses, le match nul rimait avec une victoire écrasante de la plus petite des créatures qui avait joué de sa taille, s'engouffrant là où seul un rongeur pouvait s'aventurer,  laissant derrière elle les deux prédateurs frustrés. Néanmoins, la rousse ne resta guère longtemps sur sa défaite, préférant s'immiscer dans la brèche ouverte par cette défaite commune en tendant la main à son compagnon de chasse après s'être changée en humaine. Cette fois-ci, Seth ne coopéra pas, gardant sa forme animale. Un sauvage, comme elle s'en était doutée, voilà pourquoi elle ne se formalisa pas  du refus de son interlocuteur. Pour tout dire, c'était plutôt la température tout à coup anormalement fraîche qui intriguait la plus jeune. Mais elle allait rapidement trouver réponse dans les paroles de l'autre. Nue, voilà pourquoi il faisait aussi froid, mais quelle sotte d'avoir omit qu'elle n'avait rien enfilé avant de sortir !

Pestant intérieurement sur son alter ego, Annushka n'avait pas traîné pour retrouver sa forme animale et de se faire asperger de neige. S'ébrouant pour se débarrasser de son nouveau manteau, elle reprit enfin la parole. « Il y avait une troisième option, celle que mademoiselle ici présente était bien trop pressée de sortir et que je suis parfois un peu trop ce qu'elle peut bien me dire... ». Un peu gênée un signe de nervosité humaine fut retranscris par le biais d'une patte arrière grattant l'oreille de la renarde. « Et puis, qui me dit que tu ne bluffes pas et que toi aussi il ne t'arrive pas d'oublier d'enfiler un pantalon avant d'aller courir la forêt. ». Ses prunelles se promenèrent alors sur les lignes de la musculature bien présente du félidé qui se mouvait avec grâce lors de ses mouvements puissants. Laissant ses esprits s'égarer, la rousse supposa sans mal que celui qui se trouvait devant elle devait être bien fait comme un grand nombre de shifters. Si elle ne pouvait pas sourire, l'on pouvait s'imaginer sans mal dans son ton qu'en cet instant même un sourire en coin étirait ses lèvres pleines. « Enfin je suis sûre que je n'aurais pas été contre d'admirer ce spectacle, quel dommage pour moi que tu sois plus prévoyant.... »

Par la suite, Annushka retrouva un ton plus sérieux et moins frivole, après tout, elle avait des excuses à présenter. « Sinon, pour revenir sur mes propos de toute à l'heure... Je te souhaite toutes mes excuses, nul ne mérite de voir des souvenirs douloureux être soulevés sur un ton tel que le miens il y a quelques heures de cela … J'espère que tu ne m'en veux pas trop, enfin, dans le cas  contraire je ne pourrais tout de même que te comprendre. Je t'avoue ne pas savoir si j'aurais été capable d'autant de calme si l'on avait parlé ainsi de mes proches, je suis assez sanguine lorsqu'on y touche... ». Les prunelles ambrées se désintéressèrent un instant de l'interlocuteur de leur propriétaire pour suivre le vol d'un oiseau qui avait l'audace de passer non loin. Toujours sur le qui-vive, telle était l'existence animale après tout. « Et oui malgré ma petite taille, et oui je sais que je ne parviendrais sûrement pas à faire grand chose avec ma frêle carcasse. Mais l'on sait tout les deux que les renards ont bien d'autres ressources... » Créatures rusées, ce n'était jamais par la force qu'elles triomphaient...

Les ombres au sol indiquaient que le soleil s'était bien élevé, il ne devait être pas loin de midi, soit à peine deux heures avant de reprendre du service pour la psychologue. C'est qu'il commençait aussi à faire faim et les entrailles contrariées des deux comparses canines réclamait pitance de toute urgence. Une idée pointa alors dans l'esprit de la jeune femme. « Dis-moi Seth, serais-tu disponible ce midi ? Si oui, je te propose un repas en ma douce compagnie et aux frais de la princesse pour me faire pardonner de ma bourde. J'avoue avoir une faim de loup... » L'estomac de la belle grognant plaintivement pour appuyer les dires de cette dernière, il ne restait alors qu'à Seth d'accepter ou de refuser l'offre. Allait-il une nouvelle fois étonner la renarde ? 
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Sam 8 Déc - 15:59


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avec @Annushka R. Nikonovitch


La température aurait pu paraître incompatible avec la moindre volonté de vouloir discuter, mais il en fallait bien plus à des personnes nées sur le sol de l'Alaska pour les empêcher d'échanger. Dans le cas présent, si tout avait assez mal commencé, à la longue, les esprits échaudés s'étaient apaisés, donnant naissance à une plus intéressante conversation, ce dont je ne me plaignais pas. Après avoir malencontreusement admiré les courbes de la rousse, ma remarque la fit se transformer à nouveau, et cela m'amusa assez. Définitivement gaffeuse et tête en l'air, bien qu'elle ne semblait pas décidée à le reconnaître.  « Que c'est pratique de reporter le blâme sur ta moitié. » Renchéris-je. Notre regard se posa ensuite sur cette patte nerveuse qui grattait l'arrière de son oreille, avant de reporter à nouveau notre attention sur celle qui s'exprimait. « Il n'a jamais été question de bluffer, tous les Shifters le font. » Pourtant, ainsi, bien que je ne contredisais pas forcément que cela pouvait aussi être mon cas à l'heure actuelle, je n'allais pas non plus dans ce sens ouvertement en utilisant une généralité. Leurs prunelles s'attardèrent alors sur notre musculature, ce qui rendit mon puma plus méfiant, je n'avais aucun mal à imaginer ses pensées. « Ah désolée ma petite dame, je ne me mets jamais nu le premier soir. C'est une règle d'or. » Statuais-je dans la surenchère, bien qu'il n'existait pas de telle ligne de conduite puisque nous étions des opportunistes. Elle semblait avoir un certain sens de l'auto-dérision et de l'humour, une plutôt agréable constatation.

En bonne psychologue, elle ne manqua de retourner sur ce qu'elle percevait comme une source de souffrance et la faisait se sentir coupable à cause d'une de mes phrases précédentes. Il était vrai que l'on me l'avait déjà dit par le passé, que j'étais capable de me détacher facilement d'une situation, mais comment ne pas le faire lorsqu'on a dédié sa vie à la médecine. ? Après tout, les études représentaient sept ans passées dans les hôpitaux. Si l'on était pas du genre dur, si l'on ne parvenait pas à s'endurcir, il ne servait à rien de choisir ce genre de voies. « Contrairement à ce que tu penses, cela n'est pas une source de souffrance à mes yeux, j'ai juste dit cela pour te déstabiliser, cela a très bien fonctionné. Leurs décès m'a permis un renouveau, de voir ma vie sous un autre angle. Les d'Oregon sont ma famille, je ne me suis jamais aussi senti proches de mes parents biologiques. Les faibles disparaissent, c'est la loi de la nature. Que certains appellent cela cruel, j'appelle cela plutôt la réalité. La vie n'est pas toute belle et rose. Ne pas faire face à ce qui  déplaît, angoisse ou  bien fait peur, ne rend que plus faible et incapable d'avoir la moindre emprunte sur le chemin du monde. » Il n'était donc pas question d'excuses, bien qu'elle avait déjà exprimé les siennes. Avec ceci, j'espérais qu'elle arrêterait de se triturer le cerveau pour rien. D'ailleurs, la renarde ne pouvait que le constater dans mon récit que cela ne me faisait aucune peine, le ton de ma voix n'avait pas changé. Notre  attention se focalisa sur l'oiseau impudent, nous bondîmes dans sa direction histoire de l'effrayer, ce qui fonctionna. Ensuite, nous reprîmes notre place initiale, comme si de rien n'était. « Chacun possède ses atouts, ses points faibles. Lorsqu'il s'agit de survie, la capacité à s'adapter est primordiale. Je serais bien incapable d'aller chercher certaines proies que tu chasses comme tu le fais et toi de sauter sur le dos d'un cerf ou d'un élan pour leur briser la nuque. Chacun son rôle dans le grand cercle de la nature. » Répondis-je. Pas que je cherchais forcément à être aimable avec mes propos.

Comme nous l'avions constaté à plusieurs reprises, l'heure avait bien tourné, il ne devait sûrement pas être loin de midi, ou peut-être un peu plus. Difficile d'être très précis en se fiant à l'ombre des arbres. Une invitation tomba alors, sortant de nulle part, surprenante, il fallait bien le reconnaître. Il me fallut peser le pour et le contre, bien que mon estomac me mettait grandement la pression. Le sien aussi. De toute manière, en ville, il y avait moins à craindre que dans la forêt. « Une faim de loup pour un si petit animal, comme c'est malheureux… Quel mauvais médecin et cruel Shifter ferais-je si je ne répondais pas à ton appel à l'aide. » Railla légèrement ma voix. « Donc pourquoi pas. Mais tu risques de regretter d'avoir invité un puma affamé à manger. » Rajoutais-je, non sans amusement. C'était la moindre des choses pour nous avoir fait perdre notre  première proie puis la seconde. « Au  Cookie Jar dans une heure. » Conclus-je, avant de m'éloigner en trottinant dans la direction opposée de l'endroit. Vu que nous nous étions pas mal éloignés de notre zone de chasse habituelle, il allait falloir un certain temps avant de rentrer.

++++++++++

Lorsque ma voiture se stoppa sur le parking et que j'en sortis, la neige tombait à gros flocons. Puisque je ne voyais personne attendre devant, j'en déduis qu'elle devait avoir trouvé refuge à l'intérieur. Réaction logique. Une fois dedans, je retirais mon long manteau épais et mon écharpe, dévoilant un de mes costumes habituels dessous. Avec mon travail, c'est devenu très naturel d'en porter la majorité du temps. Au moins, l'avoir vu nu me permit de la reconnaître facilement. Ma trajectoire se modifia afin qu'elle puisse me repérer dans son champs de vision. « C'est moi, Seth. » Renseignais-je, afin qu'elle ne s'effraie pas de la potentielle attaque d'un autre de ces énergumènes lourds que doivent subir les femmes Notre regard fit alors le tour de la salle, vérifiant qu'il n'y aie aucune personne louche ou comportement suspect. Le serveur nous plaça ensuite, nous donnant les cartes. « Je suis déjà venu dans cet endroit auparavant et toi ? » Demandais-je. Ce qui serait fort est qu'elle soit également une cliente régulière et que je ne l'ai jamais croisé. Ouvrant le menu, je pris le temps de déterminer ce qui nous faisait envie. À défaut d'avoir eu une proie, de bons plats feraient passer bien mieux l'affront de ce maudit lapin.



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Mer 12 Déc - 12:44


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Seth &
Annushka

Il y a de ces jours où l'on enchaîne les gaffes et celui-ci semblait en faire partie hélas pour la renarde qui avait tout à coup bien envie de se terrer dans un trou de lièvre et de se faire oublier. Voilà qui lui apprendra à suivre aveuglément les ordres de la princesse tyrannique en manteau de fourrure l'enjoignant avec véhémence de sortir au plus vite. Voilà comment elle s'était retrouvée nue au milieu des bois. La matinée était belle, mais pas de touriste, une chance ! Non pas que la russe faisait dans la pudibonderie et n'avait pas honte de son corps, mais de là à s'exhiber, il n'y avait qu'un pas. Ne voulant guère plus se donner en spectacle elle avait retrouvé forme animale avant de poursuivre leur conversation. Bien évidemment, elle avait bien noté les prunelles qui avaient glissé sur elle, sans doute que le petit crépitement qu'il y avait dans l'air n'était pas seulement dû à la chasse. Après tout, un Shifter avait en lui une part animale bien plus honnête que leur carcasse sans poil.

Un petit sourire en coin aurait étiré les lèvres de la jeune femme si elle ne s'était pas re-transformée, ceci s'entendit tout de même dans ses mots. « Pratique, mais tellement vrai  va gérer une renarde surexcitée et nous en reparlerons. » Il fallait le dire, bien que considérant son alter ego comme sa moitié ultime, la poilue pouvait se montrer particulièrement harassante. Ce fut d'ailleurs elle la première qui avait admiré avec attention les muscles puissant du félidé, l'humaine imaginant sans mal la belle bête qu'il devait être une fois sur deux pattes. « Oh peut-être le deuxième alors ? Intéressant... » Les prunelles de la petite créatures luisant de malice à ces mots. Si certains puritains se cachaient de toutes envie peu chastes, ce n'était pas inscrit dans la conduite de la rousse...

Par la suite, les mots s'étaient fait plus sérieux et moins frivoles, non désireuse de blesser autrui, la plus jeune avait présenté ses excuses à son interlocuteur. Ce dernier lui expliquant longuement les rouages de sa non tristesse et nouvelle vie. Ô, sans doute qu'il avait  versé des torrents de larmes à l'époque, mais la fierté masculine faisait taire et tarir cette preuve de faiblesse. Du moins dans l'esprit masculin. Sûrement était-elle trop sensible, bien plus qu'elle le laissait paraître, mais le détachement et le pragmatisme de Seth la peinèrent presque. Mais les mots étaient équilibrés et justes, nulle supercherie ou bluff n'étant détectables. Son interlocuteur était intimement convaincu par ses mots. Une force de caractère qui forçait l'admiration malgré la rudesse de ces paroles. À cela, la petite boule de poils ne répondit rien, si ce n'est qu'elle se contenta de hocher la tête, le sujet n'ayant guère plus besoin d'être étalé. Quant au sujet des atouts animales, elle n'eut rien non plus à ajouter à ce sujet.

Toutefois, sur celui de la nourriture, elle ne se fit pas prier, en profitant même pour inviter le puma avec elle. Et puis... elle devait bien l'avouer, la curieuse créature était intriguée de savoir à qui pouvait bien ressembler Seth sur deux pattes. Il accepta son invitation, lui précisant le trou qu'elle risquait de faire à son porte-monnaie au vu de son gabarit.  « Oh tu sais, je pense que ma carte bancaire survivra. Je me défends plutôt bien lorsqu'il s'agit de me tenir à une table. » Ensuite, le légiste indiqua une adresse qui serait leur lieu  de rendez-vous. Le Cookie Jar était un restaurant où il était possible de déguster de délicieuses et généreuses portions dans un cadre chaleureux.La renarde avait beau apprécié la cuisine gastronomique, elle n'aimait guère les portions microscopiques que l'on osait nommer assiettes. « À dans une heure au Cookie Jar donc. ». La renarde se remettant à trottiner pour retrouver le chemin de la maison où une bonne douche chaude l'attendait.

❄️ *** ❄️

Fin prête, Annushka avait pu enfiler son manteau sombre recouvrant un tailleur et sa jupe crayon assortie de la teinte favorite de nombre de rousses, le vert émeraude. Le temps lui étant compté, elle avait discipliné sa fabuleuse crinière en chignon bien plus  rapide à réaliser qu'un brushing. Ses escarpins enfilés à la hâte elle put quitter son lieu de vie et rejoindre sa voiture. Le trajet ne dura guère trop de temps et pour une fois un  seul tour de parking lui fut nécessaire afin de trouver une place vide. Une fois à l'intérieur de l'établissement, elle semblait être la première arrivée. Mais il ne fallut pas plus d'un battement de cil pour que le puma n'arrive sur ses traces. En effet, c'est qu'il toisait haut l'animal... « Pas souvent, la plupart du temps je mange dans mon cabinet pendant la pause de midi. Mais il semblerait que tu sois un habitué, tu pourras me guider dans le meilleur choix à faire dans le menu dans ce cas. »

Le serveur arriva ensuite pour les installer à une table. Dégainant son menu, les prunelles de la russe parcoururent avec attention la carte, un ragoût de saison la faisant saliver, mais le civet de lapin pourrait être également un met de choix après la cuisante défaite inligé par ce satané lièvre. « Alors monsieur l'habitué que me conseillez-vous ? ». À peine eut-elle le temps de prononcer sa question que son téléphone vibra. La renarde s'excusa d'un petit signe de la main et décrocha. Une patiente qui avait oublié de prendre son ordonnance avec elle et qui était actuellement en vacances à l'autre bout du pays. La renarde se rémora avoir trouvé bizarre qu'un renouvellement n'avait pas été demandé, mais ne pouvant penser à gérer les stocks de tous ces patients, le renouvellement était passé à la trappe. Rassurant sa cliente, elle lui promit de lui envoyer immédiatement après leur conversation un duplicata par mail.

L'appel terminé, la russe pianota rapidement sur son téléphone à la recherche de la dite ordonnance et l'envoya comme promis par mail. Tâche effectuée, elle releva le nez et afficha un petit air désolé. « Pardonne-moi cet appel impromptu, mais tu sais ce que sont les patients qui pensent que leur spécialiste peuvent aussi se rappeler de qui a encore de quoi se soigner ou non. » Elle secoua un peu la tête avant de poursuivre tout en rangeant son téléphone dans sa poche. Ayant un peu chaud, elle retira également délicatement sa veste de tailleur, dévoilant un body rehaussé par de la dentelle à manches longues. « Ah oui, je te demandais ton avis quant au menu, le ragoût du jour a l'air succulent, mais ce civet de lapin aux trois moutardes semble dégager une douce odeur de vengeance tu ne penses pas ? » Les prunelles de la plus jeune pétillant de malice à l'image de ce satané lièvre qui finirait bien par être croqué...
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