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INSPIRÉ DE LA SAGA DE SUZANNE WRIGHT
 
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do panic, don't panic

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Dim 11 Nov - 1:14


Melina Clarke
Melina Clarke

wild wolf

INRP
ÂGE : 30 ans.
EMPLOI/ETUDES : employée au refuge -
SITUATION PERSONNELLE : Célibataire.
TON PSEUDO : shadows.
AVATAR : Alicia Vikander.
TA DISPONIBILITE RP : 2/3
LES CREDITS : jenesaispas. avatar ; GIFER. gif
TU ES ARRIVE(E)... : 15/11/2017
MESSAGES : 1169
TA SCHIZOPHRENIE : Je suis saine d'esprit pour l'heure.
JOURNAL INTIME :
HRP

https://unbroken-rpg.forumactif.com/t902-melina-clarke-the-wild- https://wos-rpg.forumactif.com/t907-melina-clarke-shifters-the-wild-wolf
do panic, don't panic

avec @Vincent Malone



Quand il s'agit de conflits entre un shifter et un humain, le débat est toujours complexe et compliqué. Aux yeux de Melina, c’était surtout une énormité, une absurdité, une atrocité. Qu’ils soient différents des humains lambdas - soit les humains sans alter-ego - ne leur permettait pas de se prétendre supérieurs et normaux, et de considérer les shifters comme une erreur de la nature. Le contraire était vrai également. A dire vrai, Melina était pour l’égalité entre tous - le reste elle s’en moquait royalement. Mais quand les informations évoquaient les extrémistes - elle devait reconnaître que l’envie de les expédier dans l’au-delà était extrêmement forte. « T’as entendu ça ? » qu’on lui demande alors qu’elle débarquait dans le grand salon du Refuge - là où toutes les soirées DVDs et autres avaient lieu - pour ranger quelques affaires. « Quoi ? » qu’elle demande en tournant la tête vers Riley, l’une des résidentes actuelles. « Il y a eu... quelque chose de grave. Apparemment, un meurtre, » que Riley lui explique la gorge nouée. De l’eau avait coulé sous les ponts depuis qu’une chose pareille était arrivée à Fairbanks. Ce qui expliquait la panique générale. « Où ça ? » qu’elle demande en fronçant les sourcils et en s’approchant de l’écran télévisé. Les images étaient un peu brouillon, les journalistes ne pouvaient dépasser un certain périmètre. « Au nord, proche de la forêt des Yukon, apparemment, » que lui confirme Riley, bien que Melina ait reconnu les lieux. La panique l’envahit aussitôt. S’ensuit un coeur battant la chamade, la respiration qui se coupe et les les idées qui se confondent. « Tu peux me remplacer pendant une petite heure, s’il te plaît, Riley... » qu’elle dit plutôt qu’elle demande, alors qu’elle tournait déjà les talons et courait pour attraper les clés de voiture, sans prendre le temps de s’habiller plus chaudement.

Parce qu’elle avait peur. Parce qu’elle avait peur qu’Il soit impliqué dans cette histoire. Elle avait peur qu’il ait été agressé. Elle avait peur qu’il ait été maltraité. Elle avait peur. Tout simplement peur, pour ce jeune garçon sorti de nulle part et qui était parvenu à l’atteindre, elle, quand personne n’y arrivait plus depuis des années. Elle tenta de l’appeler, de l’appeler, de l’appeler. En vain. Elle savait qu’il était à l’Eagle View. Mais elle savait aussi qu’il avait dû terminer ses heures de travail depuis plusieurs minutes maintenant. Aussi ne le trouverait-elle pas à l’auberge - en toute logique. Elle tenta d’appeler Andrew pour en être certaine, mais elle raccrocha au bout de deux sonneries. Elle arrivait dans le Nord de la ville et jetait des coups d’oeil frénétiques à gauche, à droite, devant, derrière. Quiconque pouvait la percevoir dans sa jeep à cet instant pouvait la prendre pour une furie. « Bordel, Vince, où es-tu ? » qu’elle marmonne, la panique de plus en plus présente. Arrivée quasiment sur les lieux du crime, elle l’aperçoit au loin. Le soulagement est si immense qu’elle en pleurerait presque, si c’était son genre. Au lieu de cela, elle se gare dans un crissement de pneus qui le fait tourner la tête vers elle, et elle sort en trombe pour le rejoindre. « Est-ce que ça va ? Tu n’as rien ? » sont ses premières questions. Ses premières inquiétudes. Elle ne le touche pas, jamais. Elle se contente de l’observer, de haut en bas, s’assurer qu’il n’est pas blessé. Une fois certaine que ce n’est pas le cas, elle soupire. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » qu’elle finit par demander doucement, une fois certaine d’avoir retrouvé son calme.




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Dim 11 Nov - 15:57


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ft @melina clarke


Sortir de cette cuisine était tout ce qu’il demandait. Le bruit y était assourdissant : voix, crépitements de cuisson à tout va, l’écoulement d’eau, les mouvements, les portes de la chambre froide qui claquent, la vaisselle qui lui glissait des doigts… autant de choses qui faisaient que Vincent avait les traits froissés, et ce depuis le début de son service. Il n’avait pas encore réussit à s’habituer. Ni aux lieux ni aux personnes qui bavardaient dans son dos, entre deux commandes. Et pour s’épargner de nouvelles frayeurs, il avait laissé son téléphone en sourdine.

Téléphone : le seul outil qui lui permettait de contacter Melina. Téléphone : il n’en avait jamais eu jusqu’à ce qu’elle lui en offre un. Le genre de téléphone jetable à clapet qui passait aisément dans une poche avant, comme celle de son pantalon. Il déteste le téléphone, parce qu’on ne voit pas la personne à qui on s’adresse. C’est pas naturel. C’est une pression supplémentaire. C’est bien pour ça qu’il se fait violence à chaque fois qu’il doit décrocher, et dieu merci il n’a que deux contacts enregistrés : elle et son pseudo-némésis à dents longues, Carter.

La dernière pause qu’il fit avant de terminer son service, il la passa dehors, à l’arrière, pour fumer - et surtout, surtout, prendre l’air.
Un des équipiers avait capté ça, qu’il fumait. Il s’arrangeait pour sortir en même temps et aujourd’hui, il avait tenté d’entamer une conversation. Ce qui avait donné quelque chose de peu reluisant : Vincent refusant son feu et ses questions ; Vincent tout juste bon à supporter lui aussi la gêne qu’il insufflait à ce collègue avenant. Evidemment, il avait coupé court à son grillage de clope et s’était échappé à nouveau dans les cuisines, pour laisser le solitaire à l’extérieur.

Il avait hâte de partir. Pour boire quelque chose, déjà. Interdit pendant le service. Interdit avant 21 ans. Vincent s’y pliait mais s’impatientait; sa tête débordait…

La libération approchant, il salua très brièvement de la tête le chef et le second - les autres pourraient toujours aller se brosser pour l’instant, l’effort était conséquent le concernant - et alla se changer. Vincent, en rentrant dans la pièce, avait immédiatement éteint la radio, sans prendre le temps de s’intéresser à ce que la journaliste sifflait. Tout ce qu’il voulait c’était un semblant de silence, sa céphalée l’élançait. L’harfang n’eut alors qu’une seule idée en tête : trouver un havre de paix où faire une pause, une vraie. Et là où il allait la trouver, c’était dans la forêt.

De même, le peu de transports en communs dont bénéficiaient la ville n’étaient pas à son goût. Clos, c'est trop. Il avait prit l’habitude de prendre ses jambes plutôt que le bus… ou à défaut la voiture, lorsque la Jeep de Melina était là pour le cueillir. Ce qui n’était pas le cas pour le moment, il se contenterait de ses pieds d’adolescent mal grandi, mal dans sa peau.

Après avoir récupéré une mignonnette en douce, - il n’a jamais pu en acheter légalement, il y laissa un billet, sot qu'il est - il se faufila de telle façon qu’Andrew ne puisse l’attraper au vol pour quelque raison que ce soit. Et ce fut - pour une fois? - un succès. Presque soulagé, Vincent partit, son gros manteau à doudoune sur le dos et ses rangers abîmées aux pieds.

C’est volontairement qu’il s’était éloigné des sentiers battus et des grands axes, préférant se faufiler dans la verdure. En arrivant là-bas toutefois, il fut surpris par le bruit qui tonnait à la lisière de la forêt.

Alors il s’arrêta derrière un arbre pour observer ce qui l’interpellait : un barrage de la police. Des journalistes se pressaient pour espérer soutirer des informations, ou même capturer une image inédite. Qu’est-ce qui se passe ? Il y a quelques civils semble t-il et les forces de l’ordre s’évertuaient à établir un périmètre sécurisé de plus en plus tranché. L'affaire d'une bonne minute trente d'observation, les sourcils froncés sous la perplexité.

Un binôme était justement en train de remonter vers lui, quand il eut l’idée farfelue de continuer dans le sens non autorisé et pas encore balisé pour « contourner » ces derniers.

Ce n’est qu’au dernier moment qu’ils le surprirent : ce qui, dans les faits, ressemblait à un gamin qui sortait vraisemblablement de la zone à risque. « Hey ! » fait le premier, tandis que l’autre l’interpellait à son tour, « Halte ! » chose qui ne le conforta pas dans l’idée de ralentir bien au contraire. « Arrête-toi ! » Vincent détala, fila entre la petite foule pour les ralentir, quand il entendit un crissement de pneus qui l’interpella, le stoppa net.
La panique.
Il n’avait fait que… marcher?
Melina claque la portière et court vers lui, l’air complètement affolée. « Est-ce que ça va ? Tu n’as rien ? » « Je-… » Vincent jette un coup d’œil dans son dos « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » et aperçoit les deux officiers qui accourent à leur tour pour l’intercepter, armes dehors. « J-Je sais pas, je sais pas, » « Ne bougez plus ! » il pivote aussitôt sous la voix qui lui fait l’effet d’un électrochoc, se rangeant aux côtés du corbeau, si ce n’est derrière. « J-Je me promenais… j’étais parti juste marcher… e-et puis là ils… » qu’il tente de justifier auprès de Mel, qui était elle aussi dans l’axe de tir de son arme de service. Ils étaient tous sous tension. Tous. « Vous le connaissez? C’est votre frère? » tandis que l’autre sembla reconnaître Clarke, baissant son arme le premier. Il l’annonça à son coéquipier, qui ne voulut pas vraiment lâcher l’affaire. Le solitaire avait été louche à traîner, louche à les avoir croisé à contresens. Un concours de circonstances qu’il devrait certainement expliquer. Mais pourquoi diable étaient-ils tous dans un tel état?



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Dim 11 Nov - 19:24


Melina Clarke
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avec @Vincent Malone



Elle connaissait quasiment tout le monde en ville - quasiment étant un bien grand mot. Il fallait bien plus de dix ans pour prétendre connaître une vie entière. Mais quand il s’agissait de shifters, elle pouvait prétendre connaître «tout le monde». Et quand il s’agissait des forces de police, elle savait qu’elle connaissait tout le monde. Non pas qu’elle ait été une délinquante, elle n’avait d’ailleurs aucun casier judiciaire, mais elle avait eu le malheur de fréquenter l’un d’eux quelques années plus tôt - et il n’en ratait jamais une pour la rencontrer depuis. Forcément, elle était connue comme le loup blanc dans cette fichue station de police. Mais à l’heure actuelle, elle se moquait bien de rencontrer Shawn ou ses collègues. Tout ce qui importait, c’était de trouver Vince et de le ramener au Refuge. En sécurité. Elle mentirait si elle prétendait ne pas avoir «pensé» ne serait-ce une seconde qu’il aurait pu être à l’origine de ce qui s’était passé - quoiqu’il se soit passé, puisqu’elle ignorait tout de la situation, excepté qu’il y avait eu meurtre. Elle s’en était aussitôt voulue de l’avoir imaginé ne serait-ce qu’une seconde être capable de mettre fin à une vie. Il était bien trop fragile, tellement qu’il était plus apte à fuir plutôt qu’à affronter et se défendre. Elle l’avait vite compris en le rencontrant. Le voir entier, sain et sauf, fut un tel soulagement qu’elle s’avançait en titubant presque jusqu’à lui. Il va bien, il va bien. Non, il est entier, mais il ne va pas bien. Pas encore. « Je... » qu’il commence un peu désorienté et quelque peu perturbé. Si elle se demande pourquoi, elle ne tarde pas à le comprendre quand les policiers les rejoignent en courant. « J-je sais pas, je sais pas... » « Ne bougez plus ! » qu’ils ont les armes aux poings et et qu’ils les tiennent à bout portant vers le jeune homme. Instinctivement, Melina se place devant lui, la mine aussi dure et ferme qu’elle sait se montrer douce et avenante. « J-je me promenais... j’étais parti juste marcher..e-et puis là, ils... » que tente d’expliquer Vincent, mais elle n’a pas besoin qu’il continue. Elle sait reconnaître l’idiotie policière. « Doucement, vous pourriez vous blesser avec ce joujou, » qu’elle lance aux deux policiers qui - rapidement - finissent par la reconnaître. « Vous le connaissez ? C’est votre frère ? » « Non, j’aime bien me mêler de ce qui ne me regarder pas. Je passais par là et puis, je me suis dit, » qu’elle ironise sans gêne en haussant les épaules l’air de rien, « et si j’allais accoster ce petit jeune pour lui soutirer des informations. Peut-être qu’il a tout vu, peut-être qu’il a tout fait, hein, pourquoi pas après tout ? Ce n’est pas ce que vous vous êtes dit ? » qu’elle attaque plus qu’elle ne demande. Comment pouvaient-ils avoir réussi le concours de police ? Non, c’était pire, ces hommes avaient passé le concours de police, mais ces hommes pouvaient être diablement cons. « Inutile de mordre, Melina, personne n’accuse personne. En règle générale, quand on se trouve sur une scène de crime et qu’on voit un rigolo qui court et fuit comme s’il avait le diable à ses trousses... » qu’il commence à s’expliquer mais qu’elle ne le laisse pas finir. Levant une main pour le faire taire, elle grognerait presque. « Mais bien sûr, c’est suspect, surtout qu’il est SEUL sur le lieu du crime et qu’il n’y a pas autres âmes qui vivent dans le coin, » qu’elle ironise de nouveau, sarcastique, tandis que leurs regards se posent sur la foule bondée près des lignes de démarquage. « Si vous alliez faire votre job, vous savez celui pour lequel on vous paie, hum ? » qu’elle enfonce le clou un peu plus pour les ridiculiser. Rien à foutre. Ils n’approcheront pas plus de toute façon. Le corbeau sortirait les griffes s’ils osaient s’en prendre plus à même à son protégé. Elle sentait Vincent, crispé et sur ses gardes. Elle était déjà soulagée qu’il n’ait pas pris la fuite, qu’il ait décidé de rester derrière elle. « On ne peut écarter aucune piste, Melina. Peu importe que ça te paraisse fou ou ridicule, » que lui lance Jerry. Ce à quoi elle répond par un sourire faux. Ils finissent par ranger leurs armes et, lentement, par retourner vers leur équipe. Une fois qu’ils sont suffisamment loin, elle se permet de faire face à Vincent. Elle le regarde longuement, autant pour s’assurer qu’il était calme que pour être sûre qu’il n’était pas blessé. « J’ai entendu les infos à la télé, » qu’elle brise le silence doucement. Elle lui explique à sa manière qu’elle a paniqué, qu’elle est accourue aussi vite que possible pour le retrouver. « Je ne sais pas ce qu’il s’est passé exactement, Vince, mais... » qu’elle enchaîne en jetant un regard derrière elle, vers les néons et l’horreur, « On ne devrait pas rester ici. Monte dans la voiture, je te ramène » qu’elle propose en lui indiquant la dite-voiture. S’ils restaient ici, on les remarquerait à l’écart et, quelque chose lui disait que valait mieux pas. « J’ai essayé de t’appeler, mais comme tu ne répondais pas, j’ai cru... bon sang, » qu’elle soupire derrière le volant. « Tu m’as fait une peur bleue, » qu’elle avoue malgré elle.



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Dim 11 Nov - 20:46


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do panic, don't panic

ft @melina clarke


Cette vision menaçante des forces de l’ordre le tenant en joue lui valut d’oublier, ou presque, le mal de crâne qui sciait son front.

Pis encore, celle de Melina qui fait barrage de son corps, prenant sa défense comme jamais elle n’avait pu le faire jusqu’à présent. Les attentions, toujours les attentions, mais jamais quelque chose d’aussi martial. Il avait une chance inouïe. D’avoir cette femme en alliée, même si des points d’interrogation persistaient au dessus de sa tête. Des peut-être à tout va, même vis à vis du corbeau, alors qu’il lui avait déjà beaucoup donné. Un regard empli de défiance? La jeune femme n’y avait eu droit qu’une seule fois, et c’était quand il s’était réveillé il y a bien trois semaines dans cette chambre du Refuge.

Le souffle court, une légère brise glacée fit danser quelques unes de ses mèches corbeau. La cage thoracique compressée par l’anxiété, les bras entremêlés n’arrangeant pas la sensation d’oppression. Il était spectateur, terrible châtiment qu’il s’auto-infligeait en permanence. L’harfang poussait, piaillait contre sa cage, lui intimant de se défendre, de prendre la parole, d’exister. Que l’ombre de toi-même… Frère Ookpik est déçu, déçu d’avoir à progresser en étant protégé de la sorte, pis alors que sa voix pouvait être entendue. Tu n’as pas d’ailes pour voler mais une langue pour parler ! Et ça lui fait mal au garçon, de savoir que son frère animal le rabaisse ainsi, lui qui l’aime tant, quant bien même il ne le comprenait pas toujours.

C’est avec une boule dans la gorge et les yeux larmoyants qu’il regarde à nouveau par-dessus son épaule, jaugeant la distance encore la Jeep et eux, et s’il était possible de s’enfuir, là, tout de suite, pour se mettre à l’abri. Un éclat est si vite arrivé. Si cela peut arriver au sein de sa propre famille, se dit-il, le risque se trouve partout ailleurs aussi.

Et aussi incroyable que cela puisse lui sembler, l’éloquence - et la notoriété - du corbeau font son effet.

Soupir lorsqu’il suit des yeux les officiers qui s’éloignent, fait un léger mouvement de recul lorsque Mel se retourne vers lui, surpris dans sa confusion.

Elle lui explique, et il comprend peu à peu, quelque chose de grave s’est produit, quelqu’un est mort, il y a des blessés, c’est grave, grave, grave, grave. Tout semble soudainement empester le cadavre, et Vincent se perd dans ses pensées en arborescence, qui vont loin, toujours plus loin. La céphalée lacère à nouveau sa tête, la voix féminine le rappelant au présent.

« On ne devrait pas rester ici. Monte dans la voiture, je te ramène. »

Vincent s’exécute, monte à l’avant, se colle à la portière en remuant sa jambe nerveusement. Il n’est pas remit. Et la voiture? C’est la voiture, il faut s’y faire. Il devrait être habitué à ne pas être maître d’un véhicule…

Il pensait alors que le silence allait peser, crier.
Il n’en fut rien : la première chose que lui avoua la conductrice, c’est qu’elle avait eu peur, qu’elle s’était inquiété. Inquiétude, intérêt, douleur, affection, chaînes, racines. Ça lui fait soudainement peur de compter pour quelqu’un, même pour elle. Est-ce que tout cela est vraiment réel? Vincent se pose cette question une dizaine de fois par jour, comme un mantra sinistre.
Le garçon a, à ces mots, planté ses yeux sur son profil blêmit par le tracas, se sentant bientôt coupable d’avoir été responsable d’un tel état. Il aurait dû laisser allumé son téléphone.
Il aurait dû… mais il ne se justifia pas, presque honteux.

Ils démarrent, son silence l’étouffe, il a quelque chose au bout des lèvres, contre le cœur. Ce n’est qu’après un bon mile d’avalé qu’il lui demande :

« …ça va ? »

Lui avait-il seulement déjà renvoyé toutes ses attentions expressément? Pas vraiment, non. Il s’était toujours contenté d’être préoccupé, là, tout seul dans son coin, à s’enquérir comme le ferait un pâle poète français du XVIIIème siècle. Si elle n’avait pas trop mal à force de rester debout toute la journée au Refuge, si elle n’avait pas besoin d’un peu d’aide, ou même d’une tasse de thé pour la réconforter. Il n’aurait jamais osé il y a peu, parce que c’était faire un pas vers l’autre… faire un pas vers l’autre pour se piéger, s’enchaîner… et souffrir. Aujourd’hui, l’harfang était secoué, il en vint à lâcher du lest. Victoire? A voir.

Arrivant près d’un carrefour connu, Vince alla même jusqu’à lui demander autre chose, parce qu’il se sentait mal, mal d’être enfermé. « On peut aller voir la rivière? » en règle générale il y serait allé seul mais ressortir du Refuge à pied n’était vraisemblablement pas une très bonne idée. Pas après tout ça.
Là, à quelques mètres, il n’y aurait qu’à bifurquer sur la droite… mais était-ce raisonnable?



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Mar 13 Nov - 22:05


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Melina avait toujours été quelqu’un de très généreux, de très sensible et de très protecteur. Sans doute était-ce dû par la perte bien trop tôt, trop jeune, des deux êtres les plus importants dans sa vie. Elle refusait catégoriquement de perdre qui que ce soit d’autre. La douleur avait été telle qu’elle n’avait plus parlé pendant plus d’un an. La douleur avait été telle qu’elle avait bien cru ne jamais la surmonter. Sans ses oncles, sans la volée et ses membres - à quelques exceptions près - sans doute n’y serait-elle pas parvenue. Depuis, elle prenait soin des uns et des autres. Depuis, elle veillait sur les uns, sur les autres. Depuis, elle prenait à coeur le bien-être des uns et des autres. Elle avait été la première à cerner le mal-être de Nathan. La première à s’en inquiéter. La première à lui en parler. La première à avoir eu envie de l’aider. De l’écouter. Pas un seul jour, pas même lorsqu’il refusait de sortir de sa chambre, de la voir ou de lui parler, elle ne l’avait abandonné aux ténèbres. Pas une seule fois. Parfois, elle se demandait si c’était cela qui lui avait permis de survivre au massacre. Quoiqu’il en soit, protéger et prendre soins de ceux qui l’entouraient était quelque chose de naturel chez Melina Clarke. Son corbeau était tout aussi protecteur, bien que plus indépendant. Et il exacerbait volontiers l’inquiétude que pouvait ressentir Melina quand l’un de ses protégés couraient un danger. Il a peur, il peut partit sur un coup de tête. Rassurant. Il a peur, qui sait ce qu’il peut faire ? Rassurant. Il a peur, la peur fait faire des bêtises. Rassurant. Elle aussi avait peur. Souvent. Surtout la nuit. Surtout dans son sommeil. Surtout dans ses cauchemars. Elle aussi avait peur. Toujours. Des extrémistes. Mais jamais elle n’avait peur pour elle-même. Elle avait toujours peur pour les autres. Et Vincent ne dérogeait pas à la règle. Pire encore, sa peur semblait plus intense encore pour le jeune homme que pour quiconque d’autre. Depuis l’instant où elle l’avait trouvé, l’empathie de la quittait pas, au contraire, elle grandissait. Si elle n’était pas certaine d’en comprendre les raisons, son inconscient lui murmurait parfois que, peut-être, lui rappelait-il cet ami si meurtri et si malheureux autrefois et qui, par un soir de fête, avait basculé dans les ténèbres. Peut-être désirait-elle aider, comme elle n’avait pas su aider Nathan. Peut-être se sentait-elle trop coupable pour lâcher prise. Peut-être.


« Ça va ? » que la voix de Vincent finit par briser le silence dans lequel ils étaient plongés depuis qu’elle avait démarré. Elle se mord la lèvre, tic habituel lorsqu’elle est nerveuse, préoccupée ou même en colère. A cet instant, beaucoup de pensées l’assaillent - concernant Vince, concernant le meurtre - premier depuis des années - concernant l’impact que cela allait avoir sur leurs vies - à tous, les shifters. Elle finit par soupirer lentement. « Maintenant, ça va, » qu’elle lui répond en souriant doucement. La tension était redescendue et à présent qu’il était en sécurité, elle pouvait se détendre. Elle n’avait aucun don particulier, aussi ne ressentait-elle pas le malaise du jeune homme et son impression d’étouffer. « On peut aller voir la rivière ? » qu’elle l’entend demander presque nerveusement. Avec l’épisode qu’ils venaient de vivre, elle comprenait parfaitement qu’il puisse être perturbé. Ce n’était pas tous les jours que l’on se faisait courser par des flics armés, ni soupçonné d’un crime ignoble. « Bien sûr, » qu’elle finit par accepter en bifurquant et en allant se garer non loin des lumières. Ce n’était sans doute pas raisonnable, se dit-elle, sans doute pas une bonne idée que de traîner dans les rues aussi tard après une tragédie de la sorte. Mais devaient-ils se cacher ? Devaient-ils se plier à la peur et aux menaces de ces hommes qui n’acceptaient pas leur existence ? Absolument pas. « Mais on reste près du Refuge, » qu’elle lui dit en défaisant sa ceinture. « J’ignore ce qu’il s’est passé ce soir, là-bas, mais... » qu’elle ne termine par sa phrase car elle est évidente. Vigilance, prudence. « Si tu veux, je ne dirais pas un mot et te laisserais tranquille, mais ne me demande pas de t’attendre dans la voiture. Je t’accompagne, » qu’elle le prévient gentiment. Il n’y avait pas d’ordre dans son ton, mais elle était ferme et décidée. Il fallait qu’il comprenne qu’elle était là, pour lui, et qu’elle n’irait nulle part. Son instinct lui disait que Vincent avait connu l’abandon sous bien des formes, car à chaque fois qu’elle s’imposait pour lui, il semblait surpris.

Ils longèrent le long de la rive, légèrement éclairé par la lune et par quelques réverbères, bercés par le clappement de l’eau sur les rochers et les hululements des prédateurs nocturnes. Melina regardait droit devant elle, mais tous ses signaux d’alerte étaient allumés. Ils étaient toujours constamment allumés. « Je n’ai pas eu l’occasion de te demander, mais... ça se passe bien à l’auberge ? » qu’elle demande d’une voix douce pour ne pas le faire sursauter. « Carter ne te mène pas trop la vie dure ? » qu’elle grogne un peu plus à l’évocation de ce séducteur invétéré. « Sinon, tu le sais, tu n’as qu’un mot à me dire, » qu’elle ajoute plus pour le faire sourire que pour réellement mettre sa menace à exécution. Quoique...  





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Ven 16 Nov - 13:39


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ft @melina clarke


Son pauvre coeur tirait encore vers sa poitrine à chaque battement alors qu’il surveillait tantôt le profil du corbeau, tantôt la route.

Se mordille la lèvre. Préoccupée. Inquiète. Soulagée? Tension, silence. Soupir. « Maintenant, ça va, » chose qui fit naître aussitôt une déduction dans l’esprit de l’adolescent, coupable de trop voir. Ça ne va pas. Lui non plus. Cette histoire de meurtre qui fait froid dans le dos… comme toutes les autres d’ailleurs. Ce n’était pas vraiment de la chasse, parce que la chasse n’est pas pour jouer mais pour survivre. Il ne sait pas ce qu’il s’est passé mais le jeu quel qu’il soit est allé trop loin. Il se demande si lui aurait été capable de faire ça. Par erreur. Le visage d’Andrew s’impose dans son esprit, comme une confirmation de ses craintes. Il serait capable. De croire que Vincent a fait cette horreur. Dans ce jugement projeté, le solitaire se sent épié par un souvenir proche : l’ombre du loup.

…et si Melina n’en pensait pas moins?

Vincent était encore aux prises avec ses ruminations, l’œil vagabondant par delà la vitre à sa droite, cherchant manifestement un point fixe pour apaiser son esprit. Ça va faire des problèmes, qu’il songe, toujours en lien avec cette histoire qui lui avait valu d’être coursé sur un certain nombre de mètres par des représentants de l’autorité humaine. Quand il réalise à nouveau, il se replonge dans ce moment de tumulte et s’y piège. Malgré lui. Même le « Bien sûr, » que Melina lui offre ne semble avoir peu d’effet alors qu’il se comprime nerveusement les mains l’une contre l’autre entre ses cuisses remuantes. On ne va plus être en sécurité. Le on, c’est lui et Frère Ookpik, il ne songe pas plus loin sur le moment, c’est la peur qui le guide, comme toujours. Il en vient même à penser que si cet événement secoue la localité, cela attirera l’attention du nid - leur nid - qui le poursuit encore à ce jour.

L’angoisse qui guette. Il a froid.

Quand il ravale sa salive, il a mal car sa gorge est sèche - il a couru tout à l’heure, ça lui a suffi, il a eu peur aussi, ça n’a pas arrangé.

La Jeep à l’arrêt, elle décroche sa ceinture. La première chose qu’il fit fut d’ouvrir la portière, laissant l’air s’engouffrer dans l’habitacle, une portion de liberté glacée.

Vincent, lui, prend plus de temps pour se détacher, comme s’il lui fallait un instant pour reprendre contenance. Pendant qu’il cherche à s’oxygéner - tentative pour se calmer - il écoute ce que lui dit la jeune femme. Melina qui lui transmet une fois de plus ses craintes, au creux de ses mots.
Quant bien même il aurait eu voulu y aller seul, qu’aurait-il pu lui arriver, aussi proche du Refuge? L’odeur de mort encore dans les narines, un cœur qui pèse plus lourd sous ses côtes. Il espère que tout ça va s’évanouir en marchant sous les étoiles, à l’air libre.

« Ok, » fut sa façon d’obtempérer, se glissant hors du Wrangler pour se laisser tomber sur le duvet d’herbe. Pour les premiers pas il se frotte un peu les bras nerveusement, tenant une distance respectable entre lui et le corbeau. Inutile de préciser que c’était elle qui s’était collé au plus proche de la rive et pas lui.

Quand finalement le presque-silence est crevé, ranimant l’anxiété de par le sujet abordé. « …ça se passe bien à l’auberge ? » d’abord parce qu’il se rappelle que sa mignonnette était dans sa poche du manteau et qu’il n’avait pas tout à fait le droit d’en consommer, et encore moins d’en prendre sur son lieu de travail - quant bien même il avait laissé un billet de sa première paie pour la transaction muette. C’est qu’il en veut, il veut boire, ce n’est pas grand-chose, qu’une espèce de fiole en verre pour petits estomacs en manque.  Quant au reste, il ne voulait pas en parler. Vincent pourrait certainement s’en plaindre pendant trois heures d’affilées. Les pensées s’enchevêtrent et s’entassent, le faisant hésiter. « Euh… oui. »

Il est même encore étonné que Melina ne lui ait pas demandé plus d’explications par rapport à ce qui s’était passé près des lieux du crime. Pourquoi avait-elle tant de confiance à placer en lui ? Pourquoi avait-elle l’air si peu objective lorsqu’il s’agissait de Vincent ?

« Carter ne te mène pas trop la vie dure ? »

Vince baisse un peu le nez, se mordille l’intérieur de la joue.
Il ne sera jamais pire qu’eux…
Et relève le visage pour aller chercher l’ombre d’un arbre gigantesque qui était non loin de lui, qui l’appelait.
J’espère.

Il allait répondre quelque chose mais étant tellement sur ses gardes, il lui fallait le temps pour étaler sa confiture - surtout lorsqu’il y avait plus de deux mots à aligner l’un après l’autre. « Sinon, tu le sais, tu n’as qu’un mot à me dire, » et Frère Ookpik piaille, Vincent se gratte nerveusement la tempe droite - le dominant n’aime pas être materné.

« Ça va. »

Le genre de « ça va » qu’on plaçait pour ne pas avoir à se justifier davantage sur le sujet. L’alaskain est un peu secoué par son animal par la même aubaine, ça ne lui réussit pas vraiment. Il replace sa main nerveuse sous son bras, inspirant doucement, se redonnant vigueur et courage. Ce mal de tête est récalcitrant, pour ne citer que lui.

« C’est pas moi qu’il risque de draguer donc ça va. » ce qui n’était pas le cas de l’équipier qui voulait lui faire désespérément la conversation. Vincent écarquille un peu les yeux, l’air aussi surpris qu’inquiet qu’une personne en vienne à l’approcher pour… ça. Est-ce que c’était la raison pour laquelle il n’avait même pas fait l’effort de lui renvoyer ne serait-ce qu’un seul regard de front? La probabilité se dessinait plus comme une certitude au fur et à mesure qu’il y songeait. Et dieu qu’il était effrayé rien qu’à cette idée, lui qui s’était barricadé de telle façon qu’aucun ne puisse aller approcher son intimité.

D’autant que cet équipier-là était majeur. Il fronce un peu les sourcils, l’air un peu plus refroidi encore par ses ruminations. Pour y couper court, il s’exerce à la parole.

« Pourquoi tu l’aimes pas ? » C’est assez particulier en somme, Vincent joue sur un terrain qu’il ne connait pas vraiment mais qui lui semble exploitable. Il pense avoir remarqué qu’elle ne le détestait pas autant qu’elle semblait vouloir l’avancer. Vincent perçoit ça comme de l’agacement, il n’est pas sûr. Et il y a trois façons de tomber amoureux, se dit-il. Il n’irait certainement pas lui dire mais il n’en pensait pas moins. En attendant, il cherchait juste à savoir ce que Melina voulait bien lui dire, face à cette question qui résonnait certainement plus comme un sous-entendu tel que : Il t’a fait du mal?

Ce qu’il n’espérait vraiment pas.



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Sam 17 Nov - 16:03


Melina Clarke
Melina Clarke

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avec @Vincent Malone



Elle était habituée au silence de Vincent. Elle avait compris depuis bien longtemps, depuis leur rencontre sans doute, qu’il n’était pas du genre bavard, encore moins avec des inconnus. Elle avait choisi de l’accepte et de le respecter, aussi ne tentait-elle jamais d’obtenir coûte que coûte une quelconque réponse de sa part. Elle se contentait généralement de poser des questions, anodines ou pas, dans le but de lui dire «si tu as envie de parler, je suis là, je sais écouter». En somme, elle lui tendait des perches, il était libre de la saisir ou pas. Elle ne s’en formalisait pas, non curieuse pour un sou. Cependant, elle devait bien reconnaître qu’elle apprécierait fortement qu’il se confie à elle. Et rien qu’à elle. Elle craignait malgré elle qu’il aille se confier à Andrew tôt ou tard - car c’était un homme, car c’était un homme avec un don, et pas n’importe quel don. Oui, elle serait complètement contrariée si cela arrivait - mais elle devait ravaler sa fierté de dominante, se mordre la lèvre et la langue, et encaisser comme une amie qu’elle se voulait être. Comme Annushka le lui avait dit et répété, l’important dans tout ça était que Vincent puisse trouver la paix. La paix intérieure comme une joie de vivre extérieure. Car concrètement, pensait-elle en lui jetant des coups d’oeil discret, il ne respirait pas le bonheur. Quoi d’étonnant, sans doute, s’il avait fui. Quand un shifter fuyait quelque chose ou quelqu’un, ce n’était pas anodin et ce n’était jamais «rien de grave», et elle était bien placée pour le savoir. Parfois, cela la démangeait de poser la question - que s’est-il passé ? Que t’est-il arrivé ? Qui fuis-tu ? Qui t’a fait du mal ? Quel mal ? Mais elle ne posait pas les questions qui aspiraient à des réponses. Parce qu’elle non plus n’avait jamais apporté de réponses à ces questions douze ans plus tôt. Elle n’en apportait pas plus aujourd’hui. Pouvait-elle lui en vouloir de rester si secret, si distant, si méfiant ?

Non.

Alors elle posait des questions auxquelles elle était quasiment sûre de pouvoir obtenir une réponse. Des questions simples, anodines, innocentes. « Euh... oui, » qu’il lui répond simplement. Sans développer, toujours sans développer. Peu éloquent, peu confiant, peu partageur. Cela la fait sourire dans l’obscurité et elle n’insiste pas. Comment peux-tu espérer qu’il se confie, qu’il te fasse confiance, si tu n’en fais pas de même de ton côté ? Mais je lui fais confiance ! Te confies-tu à lui comme tu souhaiterais qu’il se confie à toi ? Il n’a pas besoin de connaître mon passé pour me faire confiance... Mais au fond d’elle, elle sait. Au fond d’elle, elle sait que c’est sans doute la seule chose susceptible d’ouvrir des portes. « Ça va, » qu’il murmure encore d’une voix lointaine. « Ce n’est pas moi qu’il risque de draguer, donc ça va, » qu’il ajoute machinalement. Elle se mord les lèvres pour ne pas sourire, ni rire. Ç’aurait été une chose qu’Andrew aurait été capable de faire, elle n’en doutait pas. Que de charmer pour obtenir des réponses. Cependant, malgré son animosité envers le loup elle devait reconnaître qu’il pouvait être capable d’empathie, quand il le voulait. « Pourquoi tu l’aimes pas ? » qu’il finit par demander. Pour orienter la conversation vers elle ? Pour comprendre ? Pour la faire parler ? Peu importe au fond pourquoi il l’a pose. Il l’a pose. Que répondre ? Que répondre, lorsque les réponses lui échappe totalement ? Le silence les entoure de nouveau quelques secondes, quelques minutes, avant qu’elle ne se décide à parler. Qu’elle ne choisisse de faire le premier pas. « Je ne sais pas... » qu’elle exprime une vérité cuisante mais pourtant fondée. Parfois, certaines choses ne s’expliquaient pas. Parfois, certaines choses dépassaient l’entendement. « Andrew ne te fera jamais de mal. Ce n’est pas quelqu’un de mauvais. Ce n’est pas quelqu’un de tyrannique. Il ne s’abaissera jamais à te faire courber l’échine, » qu’elle énonce les points positifs du loup. Si les mots lui écorchent la peau, elle a besoin de les dire ne serait-ce que pour rassurer le jeune homme. « Le reste, tu n’as pas à t’en inquiéter, » qu’elle lui conseille doucement. « Ça ne regarde que moi, c’est à moi de gérer ». Gérer sa colère, gérer sa panique, gérer sa rancœur, gérer sa frustration, gérer quoiqu’elle ait à gérer. Personne d’autre qu’elle ne pourrait le faire de toute façon et elle n’en prenait pleinement conscience qu’à cet instant, alors qu’un outsider lui faisait remarquer que son animosité était tellement palpable qu’elle en devenait dérangeante.

« Je suis arrivée ici il y a un peu plus de douze ans, » qu’elle brise de nouveau le silence en regardant les reflets de la lune sur l’eau. Parler d’elle ne lui venait pas naturellement. Elle était bien plus habituée à parler des autres, à les écouter et à les conseiller. Ironie. « Je suis originaire du Montana, et j’ai parcouru pas mal d’endroits avant de poser mes valises ici. Quand j’ai entendu parler du Refuge, je me suis dit que c’était ce dont j’avais exactement besoin. La tranquillité, la sécurité, la discrétion, la tolérance, » qu’elle énumère avant de s’arrêter un instant et de regarder Vincent. Elle voulait qu’il comprenne que ce qu’elle lui confiait était important, important pour elle car elle n’en parlait jamais à personne. Pas même à Miranda, pas même à Annushka. « J’avais besoin de temps, et je l’ai trouvé ici. Je ne sais pas ce dont tu as besoin, Vincent, » qu’elle enchaîne d’une voix douce. « Mais je sais que le Refuge peut te l’apporter. Je peux te l’apporter, » qu’elle termine simplement sans détourner les yeux. Elle ne voulait pas qu’il soit mal à l’aise, mais elle voulait qu’il sache qu’elle était sincère. « Je ne te crois pas capable de tuer de sang-froid, ni maintenant, ni jamais » qu’elle met fin à ses doutes, persuadée qu’il y a pensé. Car elle est persuadée que beaucoup d’autres l’en croiraient capable.






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Dim 2 Déc - 23:16


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ft @melina clarke


« Je ne sais pas… » et ces mots soufflés commencent comme le début d’une fin, celle qui ne lui apportera rien. Vincent se déçoit de n’avoir fait que brasser de l’air, si tôt, à peine après qu’elle ait lâché ces premiers mots. Son esprit n’attend pas, il se moleste tant qu’il en a encore la foi. Et dieu seul sait à quel point il peut être fort à ce jeu-là.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, Melina lui vante les qualités de Carter. Alors oui, Vincent commence à avoir des réponses, au compte-gouttes, par ces subtilités que son cerveau intelligent perçoit. Il essaie d’y croire, bien sûr. Il essaie, c’est que comme ça qu’il pourra avancer. Fermer un de ses yeux c’est le mieux qu’il puisse faire. Il n’est pas certain d’y arriver très longtemps cela dit… la volonté de rassurer l’adolescent plus qu’autre chose est féroce. Savoir sans savoir. Rassurer les yeux fermés. Elle aussi, au moins, semble y croire…

« Il ne s’abaissera jamais à te faire courber l’échine, »
Alors que…
« …c’est un Alpha… » qu’il murmure presque pour lui-même, alors que ce dernier semble être bien trop audible dans ce presque-silence crépusculaire. Les Alphas, il les connait. Il sait comment ils fonctionnent, comment ils débordent aussi. Ils débordent tout le temps, ils suintent la violence par tous les pores. La vie d’un dominant est bien compliquée sans ses pairs pour l’apaiser. Frère Ookpik le sait, le sent : lui-même a toujours le cœur plein de ronces. Son humain lui est beaucoup moins conscient de ses capacités, du rôle qu’il tiendrait volontiers au sein d’un groupe, d’un nid… s’il en retrouve un un jour, un vrai.

Le corbeau lui ferme la porte. Ça ne le regarde pas.
Vincent plisse un peu les lèvres, ne parvient pas vraiment à réfléchir correctement cette fois. Il ne voit pas l’instinct protecteur de Plume d’Ébène mais seulement cette porte à l’allure de fracture. L’harfang comprend qu’ils ont mieux à faire que de s’appesantir là-dessus : elle-même n’a pas la réponse à la question, comme elle l’avait fait entendre dès le départ.

Il se sentit idiot, en plus d’être dans le malaise - froid, souffle irrégulier, tics nerveux, tout y était.

Les flics, est-ce qu’ils vont revenir le voir?
Dieu qu’ils n’ont pas intérêt à froisser ses jeunes plumes…
Il a peur, pourtant, si peur-
Et ça lui importe peu, il saura se défendre seul.

Le duo continuait sa marche silencieuse, Vincent prit dans ses pensées à double tranchant, à double face ; le besoin de boire, il ravale sa salive qui lui fait à nouveau mal, gorge sèche. Il ne parvient pas à en placer une en plus, et de fait, Melina se lance sur un sentier qu’il ne se serait pas imaginer emprunter à ses côtés.

« Je suis arrivée ici il y a un peu plus de douze ans… »

Et elle poursuit, sous l’œil mi-intéressé, mi-interloqué du jeune shifter. Peu à peu, il ralentit son rythme de marche, absorbé par les propos du corbeau. À chaque mot posé, à chaque tournure de phrase, il la sent, cette confiance, toujours aussi aveugle, envers lui. Solitaire. Un nombre incalculable de questions s’accumulent comme de la mousse dans un bain de pensées. Pourquoi est-elle partie de ses terres natales? A-t-elle de la famille? Pourquoi ces confessions?

Et si elle était passé par ce que lui avait traversé?

Cette idée fait l’effet d’un coup de balai sur ses émotions, ses ressentis, et toute la légitimé qu’il ne parvenait pas à trouver.

« J’avais besoin de temps, et je l’ai trouvé ici. Je ne sais pas ce dont tu as besoin, Vincent, mais je sais que le Refuge peut te l’apporter. Je peux te l’apporter. »

Finalement, il s’arrête et elle semble suivre le mouvement, le fixant pour poursuivre avec une douceur qui le touche autant qu’elle le blesse. Son bout du nez lui pique, les larmes veulent monter. Vincent est plus crispé que jamais, là, les bras fermement calés contre son flanc, à se mordre l’intérieur de la joue en espérant vainement que ça puisse l’empêcher de se mettre à pleurer.

« Je ne te crois pas capable de tuer de sang-froid, ni maintenant, ni jamais. »

« J’ai rien à voir avec tout ça, » qu’il lâche d’emblée, comme s’il avait manqué d’air. Comme s’il avait peur qu’on le punisse pour quelque chose qu’il n’a pas fait. Comme avant. « J’ai rien fait… » dépose t-il un peu plus bas alors que sa vision s’embrumait sous un voile de larmes léger. Il baisse la tête, se masse la tempe nerveusement, regarde ses pieds. Une brise glacée.
Le Refuge… est-ce qu’il pourra un jour le considérer comme une maison? Sa maison?
Lui non plus, il ne sait pas. Tout ce qu’il sait c’est qu’il s’est perdu. Qu’il cherche encore.
Il renifle. Sans pleurer. Juste larmoyer…
Recule d’un demi-pas, craignant qu’elle ne ressente le besoin de s’approcher pour manifester un quelconque soutien - fuit, fuit, il n’en veut pas, pas comme ça.

« Pourquoi tu me dis tout ça? »
Qu’il a soif…
Il redresse la tête, visse ses prunelles dans les siennes.
« Pourquoi tu fais tout ça pour moi? »
…de réponses.
L'harfang qui s'éveille imperceptiblement.
« Tu me connais pas- »

C’est un fait.

Lui-même est très mal placé pour se comprendre, alors un tiers? Ca paraît invraisemblable. Qu’elle s’imagine qu’il ne soit pas capable de tuer, pas capable de l’attaquer, ou au contraire capable d’attention, d’amour, de justesse… capable de briller. D’un côté ou d’un autre, c’est la même chose, le même constat : elle ne le connaît pas.

Alors pourquoi?



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Sam 8 Déc - 15:09


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Si c’était compliqué pour elle d’admettre les qualités d’Andrew Carter, elle savait refouler son animosité quand la situation l’exigeait - si la situation l’exigeait. Elle maternait tout le monde au Refuge, depuis plus de dix ans. Cela ne changerait pas de sitôt, et si elle voulait les aider - tous et toutes - elle se devait d’entretenir des liens amicaux ou tout du moins cordiaux avec le reste de la population de Fairbanks. Aussi avait-elle conscience que, haine ou pas, colère ou pas, amertume ou pas, quoique ce fut entre eux, il lui fallait accepter le Beta tel qu’il était. Il lui fallait prouver qu’on pouvait lui faire confiance. Il lui fallait prouver qu’il était digne de Sa confiance. Sans cela, pourquoi accepterait-on de travailler avec et pour lui ? Sans cela, comment pouvait-elle espérer que quiconque - et Vincent en particulier - ait envie de travailler avec et pour lui ? Vincent était brisé. Quiconque le niait ou ne le percevait pas était aveugle ou égoïste. Elle n’avait pas le droit à l’erreur, et elle n’avait pas le droit de lui donner des raisons de craindre son patron. « C’est un Alpha... » qu’il se montre sceptique quant au fait que le loup puisse actuellement lui faire courber l’échine. Cette idée la révolte. Cette idée la rend folle de rage. Qu’elle contient néanmoins. « Beta. C’est un Beta, » qu’elle rectifie au bout de plusieurs secondes de silence. Les mots étaient difficiles à trouver pour le rassurer, pourtant elle se le devait. Il en avait besoin. « Andrew n’accorde pas sa confiance facilement. Il peut se montrer abrupt. Son franc parler plaît ou ne plaît pas. Et même si c’est un charmeur qui a brisé bien des cœurs, dont certaines personnes qui me sont chères, il ne ment jamais. Il ne prétend jamais. Ça fait de lui quelqu’un de vrai et d’entier, » qu’elle explique lentement, calmement et doucement. Faire ainsi le portrait de celui qu’elle envoie chier sur les roses à chaque occasion était étrange. Pourtant, elle devait fort bien reconnaître qu’elle ne mentait pas. Le fait qu’il soit quelqu’un de vrai et d’entier signifiait tout simplement que Vincent n’avait pas à craindre de voir quelque chose lui tomber sur le coin de la gueule, sans crier gare. Si Andrew avait quelque chose à dire ou à lui reprocher, il le ferait sans détour. Et sans violence gratuite. Dans tous les cas, il ne tuerait pas de sang-froid, pensait-elle en resserrant les pans de sa veste autour d’elle. Ce n’était pas tant les températures glaciales qui la gênaient - elle était habituée depuis le temps - mais bien l’idée que la mort avait de nouveau frappé Fairbanks. La mort était partout, bien sûr. Sous diverses formes. Elle frappait tout le monde tôt ou tard. D’une quelconque manière. Mais le meurtre, le meurtre appelait la justice. Le meurtre appelait la vengeance. Le meurtre appelait la haine. La colère. La tristesse. Le meurtre n’amenait jamais rien de bon, rien de positif. Elle n’éprouvait aucune peine pour ces hommes tombés sous les griffes et les crocs de l’un d’entre eux. Il fallait s’y attendre lorsqu’on s’en prenait à un shifter, en tant de le dominer par tous les moyens, on prenait un risque considérable et inconsidéré. Ces hommes en avait payé le prix cher.

Bientôt, elle le sentait et c’était assez facile à présager, il leur faudrait à tous - shifters - se réunir, se souder les coudes, s’unir dans la force, pour ne pas succomber à la haine des extrémistes et de tous ceux qui pouvaient les craindre. Il leur faudrait s’allier - déjà amis ou ennemis. Pour cela, il leur faudrait également bercer leurs armes, affronter leurs peurs, partager leurs passés, se livrer, faire confiance. Idéalement du moins, car il était bien plus compliqué et utopique pour un métamorphe de se livrer entièrement à quelqu’un - amis ou ennemis.

Pourtant, elle décide le faire. Pourtant, elle choisit de le faire. « J’ai rien à voir avec tout ça, » qu’il réplique presque du tac-o-tac. Elle sourit malgré elle, malgré la crainte évidente du jeune homme quant à l’idée qu’on puisse l’accuser d’une telle chose. Elle sourit car elle n’était pas surprise de sa réaction, elle l’attendait même. Mais son coeur saigne car elle sait aussi que cette peur est omniprésente. « J’ai rien fait... » « Je le sais, » qu’elle lui fait savoir d’une voix douce, avec une simplicité déconcertante. « Tu n’as pas besoin de me le jurer. Cela dit, je veux que tu saches que, même si c’était toi qui avais réagi, jamais personne au Refuge ne se permettra de te juger, te critiquer ou même t’en vouloir. Notre monde est dangereux, » qu’elle enchaîne naturellement. Le monde entier était rempli de danger. « On inspire autant la peur que le dégoût pour certains, on n’y peut pas grand chose. Mais quand un homme se tient face à toi, une arme à la main, et promet les pires sévices inimaginables, quel autre choix avons-nous que de nous défendre ? » qu’elle raisonne logiquement. Ils n’étaient pas si différents des humains, même si ces derniers voulaient croire le contraire. Ils tentaient de survivre, ils tentaient de vivre en harmonie avec ce qu’ils avaient. Eux aussi avaient leurs démons. Eux aussi étaient confrontés au racisme, à la précarité, à la solitude, à la mort, à la maladie. Eux aussi pouvaient être meurtris. Abîmés. Brisés. Anéantis. Seuls. Démunis. Abandonnés. Incompris. Lynchés. « Pourquoi tu me dis tout ça ? » que finit par lui demander Vincent, alors qu’elle se confie à lui, qu’elle s’ouvre à lui, qu’elle lui offre sa confiance. Elle le sait, il aimerait être loin de tout ça, là, maintenant. Elle le sait, il aimerait être seul, là, maintenant. Mais elle ne lâche rien. Ne lâchera rien. « Pourquoi tu fais tout ça pour moi ? » qu’il demande de nouveau. Sceptique. Perdu. Méfiant. Mais l’espoir, l’espoir elle le perçoit derrière tout ça. Il n’est pas trop tard. Il n’est jamais trop tard. « Tu me connais pas... »

Elle choisit la sincérité. Elle choisit la vérité.

« Tu me rappelles quelqu’un. Quelqu’un qui comptait beaucoup pour moi. Quelqu’un pour qui je n’ai pas su être là, à l’époque, pas comme il en aurait eu besoin. Je ne referai pas la même erreur, » qu’elle dit simplement en le regardant. « Je n’ai plus jamais refait la même erreur, » qu’elle rectifie d’ailleurs. Car elle ne compte plus le nombre de solitaires qu’elle a aidés depuis son arrivée au Refuge. « Cela peut prendre le temps qu’il faudra. Des jours. Des semaines. Des mois. Ou même des années, » qu’elle lui fait savoir en affichant un sourire, amusé mais pas moins sincère. « Mais je serais là chaque fois que tu te retourneras, chaque fois que tu en auras besoin. »

Aussi simplement que ça. La main était tendue. Le coeur était sincère. Un bruit suspect brisant le silence dans lequel ils se trouvaient près du lac les fit se tendre. Habituée à garder son calme en toutes circonstances, elle s’en félicita à cet instant. Inutile de paniquer, pas quand elle était aux côtés d’un Vincent sur ses gardes 24h/24, 7j/7. « On devrait retourner à la voiture, » qu’elle dit en ne quittant pas obscurité du regard. Son regard affûté percevait des ombres cachés dans la forêt qui leur faisait face. Amis. Ou ennemis. Elle n’avait pas envie de le découvrir.





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