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INSPIRÉ DE LA SAGA DE SUZANNE WRIGHT
 
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The Beginning of Everything ♔Melina

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Dim 2 Déc - 19:48


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Ses larmes continuaient de couler dans un flot continu, certains regards se tournaient vers elle pour fixer cette folle qui courait d’un bus à l’autre pour pouvoir s’enfuir au loin, le plus loin possible en tout cas, la Californie allait lui sembler bien lointaine après son voyage. Mais d’autres regards se tournaient vers elle à cause de sa tenue extravagante et sale. Sa robe de mariée était couverte de tâche de sang pour la plupart séché, de la boue également sur le bas de cette dernière et les larmes dévalant le long de ses joues n’aidait pas cette jeune femme perdue à trouver quelqu’un pour lui indiquer son chemin. Seule une vieille dame, attristée du sort de cette désormais ancienne mariée, l’aida à retrouver un semblant de propreté sur son visage. Si seulement sa robe était couverte de sang … Ses bras également et Lou n’envisageait pas de faire une petite pause pour pouvoir se nettoyer un peu dans des toilettes publiques dans une gare ou l’autre. Non, elle voulait absolument arriver à destination avant de se reposer ou de reprendre des forces. La tristesse et la rage l’accable beaucoup trop, en quête d’aide face à son désarroi, de cette douleur qu’elle ressent d’avoir laissé derrière elle une amie, sa meilleure amie, la seule famille qu’il puisse lui rester sur terre. Et particulièrement la laisser aux mains d’un homme qu’elle pensait son aimé, être aimée, son mari … Les paysages défilent derrière la vitre du bus, une larme silencieuse vient rouler délicatement encore sur sa joue, elle ne possède même plus son téléphone portable pour pouvoir revoir les photos prise avec Luna, sa Luna … Elle se laissa bercer par les bosses sous les rues de l’autocar, laissant le bruit du moteur et le murmures de quelques passagers à son sujet l’endormir, la plongeant dans un sommeil lourd et profond, secouée par des sursauts de tristesse.

Le trajet fut long, très long, le décalage horaire se faisait sentir et pourtant elle se refusait de sombrer une nouvelle fois dans le sommeil désormais. La destination finale approchait à grand pas et elle ne voulait pas rater l’arrivée dans cette nouvelle ville. Allait-elle trouver l’aide suffisante pour pouvoir venir en aide à Luna ? Allaient-ils l’aider à retrouver Luna ? Seraient-ils capables de l’accueillir comme Luna le pense ? Son cœur battait la chamade tandis que les lumières de la ville éclairaient tour à tour l’intérieur du car. Elle semblait si calme aux premiers abords, douces et accueillantes alors que le froid soufflait sur ses habitations, l’air se refroidissait plus le car se rapprochait du centre-ville. Elle allait devoir descendre dans quelques minutes, l’agitation des passagers le lui indiquait.

L’arrêt arriva bien vite après avoir observer un moment les lumières extérieures. Elle n’avait pas de bagages, pas de sac à main, rien ne pouvait la retenir plus longtemps alors que tous les passagers se pressaient contre le coffre de l’autocar pour récupérer leurs valises. Lou, elle, souleva un peu sa robe et interrogea plusieurs personnes, qui s’écartaient automatiquement d’elle en la voyant approcher, avant d’en trouver finalement une qui acceptait de lui indiquer le bon chemin à prendre, dans quelle direction continuer à courir … Le cœur battant, Lou se surprit à sursauter à chaque coin de rue en craignant de voir le visage de Julian s’afficher devant elle. Morte de peur, la rousse se retournait systématiquement toutes les minutes pour vérifier que personne ne la suivait. Julian pouvait-il savoir qu’elle allait se rendre en Alaska ? Pouvait-il connaître la destination qu’elle allait avoir ? Luna ne dira rien, si seulement tout allait bien pour elle … Cela faisait à présent plus de 24h que Lou avait quitté son amie, la fatigue, la tristesse et l’incompétence l’accablaient. Si seulement elle avait été assez forte pour pouvoir tirer Luna de ce piège, si seulement elle avait été plus lucide sur cette relation qu’elle menait avec Julian, si seulement, si seulement … Les regrets la reprennent de plein fouet, les larmes se mettent à couler de nouveau le long de ses joues, sa vue se fait plus trouble et la panique la reprend. Une crise de panique menace soudainement, de son temps d’infirmière elle se souvient encore très bien comment gérer ce genre d’événement. Elle se mit assise le long d’un mur, dans une ruelle inconnue, fermant les yeux pour se calmer un instant, salissant encore un peu plus le blanc de sa robe. Elle resta là, assise contre ce mur, la tête entre les mains pendant qu’elle reprenait son calme, rien n’arrêtait ses larmes mais au moins la crise s’effaçait doucement. Elle se remit debout, demandant une nouvelle fois son chemin à plusieurs personnes avant de trouver une qui accepte de lui renseigner l’adresse. Elle se remit à courir à travers les rues, telle la mariée maudite dans un mauvais film d’horreur. Mais enfin elle aperçut les portes de l’établissement qu’elle recherchait depuis des heures, des jours même à présent, enfin elle voyait le bout du tunnel, enfin allait-elle trouver de l’aide …

« S’il vous plait, aidez-moi … » Alors qu’elle espère pousser un cri énorme pour alerter toutes personnes se trouvant dans l’établissement elle parvient à peine à murmurer. « Aidez-moi … » Qu’elle murmure une nouvelle fois alors que les larmes reprenaient plus fort encore. Des personnes arrivèrent dans le couloir alors qu’elle ne pouvait pas faire un pas de plus, elle s’écroula sur le sol, à bout de force, se remettant à pleurer. « S’il vous plait … » Et la panique se mit à monter venant des personnes qui la virent en premier, certains maudissait déjà sa misérable présence et peut semblaient prêt à l’aider … Oh, pense-t-elle alors, Luna se trompait, je ne suis pas la bienvenue ici …

@Melina Clarke <3


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Dim 2 Déc - 22:20


Melina Clarke
Melina Clarke

wild wolf

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ÂGE : 30 ans.
EMPLOI/ETUDES : employée au refuge -
SITUATION PERSONNELLE : Célibataire.
TON PSEUDO : shadows.
AVATAR : Alicia Vikander.
TA DISPONIBILITE RP : 2/3
LES CREDITS : jenesaispas. avatar ; GIFER. gif
TU ES ARRIVE(E)... : 15/11/2017
MESSAGES : 1169
TA SCHIZOPHRENIE : Je suis saine d'esprit pour l'heure.
JOURNAL INTIME :
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https://unbroken-rpg.forumactif.com/t902-melina-clarke-the-wild- https://wos-rpg.forumactif.com/t907-melina-clarke-shifters-the-wild-wolf
the beginning of everything

avec @lou collins


Si c’était agréable que d’être regardée comme la plus belle femme du monde, ce n’était pas ce qu’elle recherchait. Si c’était agréable d’être traitée comme une princesse, ce n’était pas ce qu’elle recherchait non plus. Non, Melina n’était pas une femme facile à dompter, et encore moins une femme qui voulait tomber amoureuse. Non, Melina voulait profiter. Melina voulait apprécier le moment présent, sans se soucier ni du passé, ni de l’avenir. Elle était bien avec Tim, mais elle n’était pas amoureuse. Cela n’avait jamais été dans ses plans. Et elle n’aurait jamais pensé qu’il puisse en être autrement pour lui également. Pourtant, pourtant il ne cessait de l’appeler, de lui laisser des mots doux. Pourtant, pourtant il ne semblait pas capable de comprendre son besoin de liberté, de distance. Il avait évoqué la possibilité de «vivre ensemble» quelques jours plus tôt. Elle avait paniqué. Elle ne s’y était pas attendue. Ils se fréquentaient depuis cinq mois seulement, et quand bien même certaines personnes n’avaient pas besoin de plus de temps pour savoir qu’ils devaient se jeter à l’eau, elle n’avait jamais sous-entendu que ce serait possible un jour. Comment lui dire alors, comment lui dire que ce n’était pas la peine de continuer ? Qu’elle n’était pas du tout sur la même longueur d’ondes que lui ? Comment lui dire, sans le blesser ? La solution n’existait pas. Aussi se contentait-elle de l’éviter ou de contourner le problème. Elle était lâche, elle en était consciente. « Tu as un appel, » qu’elle entend Sôren non loin d’elle. Son téléphone vibrait, mais elle ne daigna pas regarder qui l’appelait. Persuadée que ce serait Tim. « Tu ne réponds pas ? » qu’il lui demanda un sourcil relevé, surpris. « Le répondeur fera l’affaire, » qu’elle soupire en se détournant pour continuer de faire ses pancakes. Elle avait toute une tribu à nourrir, elle avait donc autre chose à faire que d’affronter son futur-ex-compagnon. Les relations entre shifters et humains étaient bien plus compliquées qu’elle ne l’aurait cru, ou même voulu. Ils ne voyaient pas la vie de la même manière. Ils ne percevaient pas les choses de la même manière. Trop différents. « Pourquoi les hommes cherchent-ils toujours à voir plus loin ? Pourquoi faut-il toujours qu’ils compliquent tout, avec leurs idées complètement folles, » qu’elle marmonne entre les lèvres, agacée et irritée, autant contre Tim que contre elle, et même contre Sören qui n’avait pourtant rien dit, ni rien fait. Bientôt ce fut trop le chaos dans la salle pour que son ami ne puisse lui répondre ou lui poser la moindre question quant à ses tourments. Les enfants criaient à tout va, affamés, et les adultes s’exclamèrent que ça sentait délicieusement bon.

Puis la panique totale. Une foule qui se forme das le couloir. On court. On murmure. On a peur ou on est curieux. Que se passe-t-il ? Elle lâche la poêle en laissant la suite à l’une des résidentes actuelles pour se diriger vers l’entrée, là où tous s’entassent et murmurent des paroles incompréhensibles. Puis, elle le sent. Le sang. Puis, elle la sent. L’humaine. Puis, elle la voit. En pleurs. Tremblante. Démunie. Seule. Paniquée. Frigorifiée. Dans un endroit qu’elle ne connaissait pas, un endroit qui n’était pas «fait» pour elle. Un endroit rempli de shifters solitaires, de shifters en mal de confiance et remplis de méfiance. D’ailleurs, tous semblent la regarder avec crainte, dégoût, fureur, panique, doute. Et depuis quand le Refuge refusait l’asile à quiconque en avait besoin ? N’y avait-il pas ici des êtres humains qui donnaient de leur temps et de leur énergie pour eux ? L’injustice de cette scène lui fit monter le rouge aux joues. Elle s’interposa entre la jeune femme, recroquevillée au sol, et ceux qui s’apprêtaient à la faire sortir de force. « N’y pense même pas, Josh, » qu’elle menace doucement. Sa réputation et sa loyauté envers le Refuge, sans compter toute l’aide qu’elle leur apportait chaque jour, lui permettait de gagner le respect de tous en très peu de temps. « Depuis quand décides-tu qui a le droit de rester, qui a le droit de partir ? » qu’elle hausse un sourcil, sarcastique. Il recule, mais le rictus de haine ne le quitte pas. « On aide les solitaires, ici. Pas les extrémistes, » qu’il grogne. « Elle a l’air d’une extrémiste peut-être ? » qu’elle rétorque en s’abaissant vers la jeune femme. Bon, d’accord, on ne pouvait pas être certain du contraire. Il n’empêche que tout son instinct lui dictait que ce n’était pas le cas. « Hey... Je m’appelle Melina, » qu’elle lui dit gentiment, aussi gentiment qu’elle le pouvait compte-tenu de son franc-parler légendaire. « D’où viens-tu ? » qu’elle demande une fois que son regard croise celui, perdu et exténué, de la jeune inconnue.



©️️ADASTRA pour world of shifters


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Mar 4 Déc - 20:16


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Elle entend les menaces, elle entend les injures, ses larmes se multiplie sur son visage. Oh Luna pourquoi ici ? Elle n’avait clairement pas sa place, elle n’était pas d’ici, elle n’avait même rien à faire ici. Elle comprenait qu’ils étaient tous comme son amie, qu’aucun n’était un vrai humain malgré leurs apparences, elle ne se doute pas un seul instant que sa tenue n’aide absolument pas à ce qu’ils se montrent agréable envers elle. Lou n’imagine pas un seul instant que sa robe maculée de sang d’une shifter, d’un des leur, devient un problème en ce moment même. Elle veut juste de l’aide, elle veut venir en aide à son amie rester en Californie, il doit bien exister quelque chose pour ce genre de situation ? Les shifters doivent bien posséder quelque chose pour faire justice envers Julian qui avait tirer sur son amie ? La police doit faire quelque chose ! Mais bizarrement personne n’avait agit lorsqu’elle avait téléphoné à la police, Luna n’avait pas donner signe de vie de tout le trajet qu’elle venait de faire. Lou était morte de peur, terrifiée de se retrouver parfaitement seule à présent, sans famille et sans sa meilleure amie c’est comme si on venait de lui retirer la partie d’elle qui fait qu’elle est cette femme aimante et qui donnerait tout à l’autre. Mais elle s’accroche tout de même, elle avait bien trouvé le Refuge, elle était à l’abris, non ? Un homme s’était avancé vers elle mais il fut immédiatement repris pas une femme qui s’interposa entre la mariée et le reste du monde, du moins est-ce l’interprétation que Lou se fait à l’instant même. Contre le reste du monde. Elle a si mal qu’elle pleure encore, incapable de dire quoi que ce soit pendant quelques secondes, ses mains vinrent pourtant s’accrocher aux bras de l’inconnue comme si elle était capable de l’aider à supporter sa peine.

La rousse entend les conversations, elle entend pour la première fois le bon nom qui qualifie le comportement de Julian : extrémiste. Mais non elle ne faisait pas partie de ces personnes ! Elle eut envie de hurler, de frapper, de rétorquer que jamais elle n’aurait été de ces personnes capables de blesser quelqu’un par pur plaisir de le voir disparaître de la surface de la Terre. L’ex Californienne avait bien trop mal pour pouvoir rétorquer malheureusement, trop faible, trop dur d’en parler … L’inconnue se présente alors à elle et malgré les larmes Lou tente de poser son regard empli de tristesse dans celui de cette jeune femme. Melina … C’est joli. Pense alors la rousse même si elle est incapable de prononcer pour le moment le moindre mot. « Lou. » Réussi-t-elle à murmurer péniblement, elle est à bout de force, son voyage la complètement épuisée. Elle n’avait même pas pris la peine de manger, le ventre serré par le stress, l’inquiétude, la peur de la mort, le tout mélangé à la crainte de ne pas réussir à trouver le Refuge comme le lui a dit Luna. Mais il y avait peut-être un espoir, si sa meilleure amie lui a indiqué de venir ici alors peut-être avait-elle réussi à fuir elle aussi et à venir jusqu’ici, comme un point de rendez-vous en situation de crise. « Luna … Luna est là ? Puma … Blessée … » Le fil de ses pensées se bouscule, le flot de parole est saccadé, désordonné et elle ne sait que murmurer. Et même si elle sait être en sécurité, elle ramène ses jambes contre elle pour les serrer, les larmes continuent de couler même si elle semble tout doucement venir au bout de ses réserves d’eau.

« Je viens de Californie. » Répond-elle alors de manière décalée à son interlocutrice, ses yeux se posent dans le regard de cette dernière et ne semble plus s’en décrocher. « Dite moi que Luna est ici, sil vous plait … » Elle n’en démord pas, elle l’espère de tout cœur, serrer sa meilleure amie dans ses bras, sa seule famille restant ici bas, un peu comme une dernière raison de vivre alors que son fiancé venait clairement de lui dire que leur histoire n’était qu’un assemblage de fausses pièces, d’une romance stupide parce qu’elle avait refusé de coucher avec lui. Qu’elle n’avait été qu’un pion pour atteindre des shifters, des êtres comme sa Luna, pour pouvoir les détruire une bonne fois pour toute. « Ils ont voulu la tuer … Elle m’a dit de fuir, de venir ici … Est-ce qu’elle est ici ? » Reprend alors la rousse avec une vague de panique dans sa voix car personne ne lui avait encore répondu. Comme un électrochoc, elle se rendit alors compte de sa tenue, de cette robe de mariée qu’elle portait encore depuis tout ce temps, tout le trajet, du sang qui avait séché dessus et l’avait certainement tâché à jamais, une trace indélébile de son passé, de ce qu’il s’était produit en Californie.


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Mar 11 Déc - 15:48


Melina Clarke
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avec @lou collins



Les larmes. Les regards apeurés, terrifiés, paniqués. Cette tristesse inqualifiable. Cette peur qui ne vous quitte pas. Ce vide qui vous envahit. Melina connaissait que trop bien ces émotions-là, non seulement parce qu’elle les avait personnellement connues et expérimentées, mais aussi et surtout parce que chaque shifters débarquant au Refuge traversaient ou avait traversés ces émotions également. Comme une malédiction sur eux, il semblait incapable et impossible d’imaginer qu’un shifter puisse avoir une vie paisible, sans accroc, sans violence, sans tranquillité. Cependant, la jeune femme qui venait de pénétrer dans leur antre n’était pas une shifter. Elle était tout autant brisée, effondrée, effrayée, paniquée, perdue et émotionnellement instable à cet instant que n’importe lequel d’entre eux lorsqu’ils étaient arrivés à Fairbanks. Le fait qu’elle soit une humaine, une femme, ne changeait rien à la philosophie du Refuge - ici, quiconque ayant besoin d’aide en recevait. La seule contrepartie qu’exigeait Miranda - et de ce fait le Refuge en lui-même - était que l’on participe à la vie active de ce dernier. Les courses, le ménage, la gestion des matériaux, les animations, etc. Tout avait son importance. Et s’ils étaient plus habitués à accueillir des métamorphes solitaires, beaucoup d’humains apportaient leurs aides - physiques et financières - pour qu’ils se permettent de tourner le dos à l’un d’entre eux sans connaître son histoire. Or, ils ne connaissaient pas l’histoire de la rouquine à la robe de mariée ensanglantée. « Lou... » « Bienvenue au Refuge, Lou, » que Melina répond aussi doucement que possible. Elle n’était pas méchante ni brute de décoffrage, mais la tendresse n’était pas son fort en règle générale. Elle était trop franche, trop directe, trop à-brûle-pourpoint pour certains. Depuis des années maintenant, à force d’expériences et de patience, elle parvenait à tourner sa langue sept fois dans la bouche avant de parler sans réfléchir. Heureusement, pensait-elle, sinon elle n’aurait jamais pu s’associer à Miranda au Refuge. C’est qu’il en fallait de la patience, de la gentillesse, de la générosité et de la douceur quand on voulait aider son prochain. « Luna ? Luna Jenkins ? » qu’elle demande lorsqu’elle finit par cerner le prénom que l’étrangère ne cesse de prononcer. Mais une fois qu’elle fut certaine de bien avoir entendu «puma» et «blessée», elle ne doutait plus que la Luna évoquée par Lou était la Luna qu’elle connaissait. « Tu es Lou, Lou Collins ? Elle m’a beaucoup parlé de toi, » que la rassure Melina autant que faire se peut, car de toute évidence quelque chose clochait. Quelque chose de grave, de bien trop grave pour être dit en public, alors qu’elle était là tremblante, frigorifiée et totalement exténuée. Sans compter les paroles hachées, prononcées dans un souffle à peine perceptible pour certains, mais parfaitement audibles pour elle. Aussi Melina jetait des regards autour d’eux, avant de lui tendre une main amicale. « Viens avec moi, je vais t’accompagner à une chambre. Tu pourras prendre une bonne douche brûlante. Je t’apporterai une tasse de café bien chaude, et tu pourras tout m’expliquer calmement, » qu’elle lui propose tandis que Lou hésitait encore à réagir. « Tu peux me faire confiance, » qu’elle ajoute en plantant son regard dans le sien. Si elle ne souriait pas, elle savait que son regard ferait comprendre à l’humaine qu’elle ne risquait rien avec elle, et qu’en effet elle pouvait lui faire confiance. Si l'on avait tenté de tuer Luna, il lui faudrait absolument tout savoir.

Il y eut des murmures, approbatifs ou non, quand elles traversèrent la grande salle pour se diriger vers les ascenseurs. Et les regards ne les avaient pas quittés quand les portes de ce dernier se refermèrent sur elles. Lou tremblait. Et ne cessait de répété le nom de Luna. Melina savait que Luna était en Californie, elle l’avait prévenue, mais elle n’avait pas eu de nouvelles depuis quelques jours - ce qui n’était pas alarmant en soi, Luna n’était pas du genre à appeler chaque jour. Elle était libre, et elle en était même fière, ce que Melina respectait. Cela la démangeait de poser toutes ses questions à Lou à l’instant «T», mais elle savait faire preuve de patience et de compassion quand elle le voulait. « Tu as des serviettes ici, le gel douche et le shampoing sont dans la salle de bains, » qu’elle lui indique une fois qu’elles sont dans la chambre inoccupée. « Je serais de retour dans une quinzaines de minutes. Prends ton temps, d’accord ? » qu’elle lui dit en tentant un sourire rassurant. Une fois la porte refermée cependant, elle n’en mène pas large. Luna n’était pas sa meilleure amie, mais les deux jeunes femmes s’entendaient extrêmement bien et avaient déjà partagé beaucoup de moments à rire ensemble. Si quelque chose lui était arrivé, cela l’attristerait énormément. Elle prit le temps d’envoyer un message à Miranda - qui avait dû s’absenter du Refuge pour assurer divers rendez-vous avec des fournisseurs. Rien d’alarmant, elle restait brève et rassurante, il était inutile d’alarmer sa Présidente tant qu’elle ignorait de quoi il en retournait.

Elle avait déposé le plateau sur la table et s’était installée sur l’une des chaises en attendant que Lou ait terminé. Elle n’avait pas encore bu une goutte de sa tasse chaude qu’elle gardait en mains. La chaleur la rassurait. Elle offrit un sourire à Lou quand cette dernière sortit enfin. Elle semblait plus calme et plus alerte. « Je suis désolée pour cet accueil quelque peu... intimidant, » dit-elle en cherchant le mot juste. Débarquer dans un Refuge rempli de solitaires craintifs et meurtris, surtout quand on était un être humain, pouvait s’avérer être une idiotie ou une folie. « Faut avouer que tu as fait une entrée plutôt... intrigante, » qu’elle tente de détendre l’atmosphère à défaut de pouvoir complètement la faire rire ou la dérider. « Tu veux bien me raconter ce qui s’est passé ? » qu’elle finit par demander après plusieurs secondes de silence, tout en sirotant enfin son chocolat chaud.

Ça la rassurait.



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